- Sous-lieutenant Louis Risacher
Nationalité française
- Breveté pilote militaire le 16 octobre 1916 (brevet n°4774)
- Cité dans le communiqué aux armées du 0000
- Escadrilles SPA 159, SPA 3
- Né le 16/07/1894 à Paris (2e)
- Mort le 10/06/1986 à Levallois-Perret (Mort naturelle)
Décorations
- Chevalier de la Légion d’Honneur
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Croix de Guerre
4 palme(s)
1 étoile vermeil
Louis Risacher
5 victoires sûres, 1 victoires probables
Palmarès détaillé »
Louis Risacher voit le jour en 1894 à Paris dans un milieu privilégié où son père est un journaliste réputé et sa mère une styliste. Passionné par l’aviation, il entreprend des études en langues et s’y trouve toujours quand éclate la guerre, n’ayant pas effectué son service militaire. Il est alors incorporé en décembre 1914 comme simple soldat au 46e régiment d’infanterie, où il va combattre dans les tranchées et être promu au grade de caporal, jusqu’à ce qu’une grenade lui déchiquette une main en octobre 1915. Évacué, il parvient à sauver sa main de l’amputation souhaitée par un chirurgien mais celle-ci va rester à demi-paralysée. Après 9 mois d’hospitalisation et de rééducation, il est inapte pour l’infanterie mais se porte volontaire pour l’aviation où il est accepté grâce aux relations de son père.
Entrant en école en août 1916, il se montre très doué pour le pilotage d’avions de chasse au point que le chef de l’école de Pau souhaite le garder comme moniteur. Il doit négocier pour partir au front et obtient de partir pour un stage de 3 mois à la prestigieuse escadrille N 3 en juin 1917, où, promu sergent, il y revendiquera une victoire (non homologuée) et va y côtoyer l’as des as Guynemer dont il sera témoin du dernier vol. De retour à l’école de Pau fin septembre 1917, il obtient un nouveau « stage » à la SPA 3 de janvier à février 1918, puis son affectation définitive dans cette unité le 1er avril.
Il va mener d’intenses combats avec la SPA 3 lors des offensives allemandes de printemps et remporter à l’occasion ses deux premières victoires homologuées. Promu sous-lieutenant et désormais chasseur confirmé, il va être muté à l’escadrille SPA 159, une escadrille démoralisée par de lourdes pertes. Il y devient l’adjoint du nouveau chef d’escadrille, le capitaine Hay de Slade (as aux 19 victoires) qui est chargé de la dynamiser. Les deux hommes vont effectivement parvenir à leur but et l’unité va limiter ses pertes tout en remportant une dizaines de victoires, dont trois seront du fait personnel de Risacher.
Démobilisé en 1919 après avoir suivi son escadrille en occupation en Allemagne, Louis Risacher devient éditeur et reste un réserviste actif en effectuant régulièrement ses périodes d’entrainement. Il y cassera néanmoins un chasseur Nieuport 62 suite à une faute de pilotage reconnue, mais son statut d’as de guerre lui évitera des sanctions.
Quand éclate la seconde guerre mondiale, il est mobilisé comme pilote à son ancienne unité, la SPA 3 qui vole sur Morane 406, qu’il va vite quitter pour être désigné chef d’un groupe de chasse de réservistes, le GARC 2/561 qui devient le GC III/10 sur Bloch 151, chargé de la défense du Havre. Prise dans la débâcle, l’unité obtiendra des résultats assez médiocres (8 avions perdus au combat avec 3 tués et 5 blessés, contre 3 avions allemands effectivement descendus), et, si Risacher effectue personnellement plusieurs missions de guerre, force est de constater qu’il n’est plus dans le coup au niveau du pilotage en cassant accidentellement deux appareils.
Démobilisé après la campagne, il va refuser de s’engager dans le réseau de résistance de son camarade Heurtaux et se retirer à ses affaires privées, mais va plaider la cause d’un de ses pilotes emprisonné pour faits de résistance auprès des autorités allemandes. Installé au Maroc après la guerre, il va rentrer en France à Neuilly après l’indépendance de ce pays et s’éteindre en 1986.
Sources
- Dossier individuel SHD n°1P 30543/1
- Témoignage oral SHD
- Témoignage de Risacher sur le site de l’INA à propos de la mort de Guynemer :
https://www.ina.fr/playlist-audio-video/3113107 ;