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Quelques faits sur les as
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cocarde française

As 14 - 18

Les as français de la Grande Guerre

 

Quelques faits sur les as

L’as des as

Ce titre officieux, issu de la plume du journaliste Jacques Mortane, est allé au pilote le plus titré en service au front. Il est revenu successivement à plusieurs pilotes.

  • Georges Guynemer du 3 février 1916 (5 v.) au 3 avril 1916 (7 v.)
  • Jean Navarre du 3 avril 1916 (8 v.) au 17 août 1916 (12 v.)
  • Georges Guynemer du 17 août 1916 (13 v.) au 11 septembre 1917 (53 v.) (tué au combat)
  • Charles Nungesser du 11 septembre 1917 (30 v.) au 29 mars 1918 (31 v.)
  • René Fonck du 29 mars 1918 (32 v.) à l’armistice (75 v.).

Le plus jeune des as

Pierre Marinovitch est le plus jeune d’entre eux : né le 1er août 1898, il a 20 ans, 3 mois et 11 jours à l’armistice. Il a 19 ans, 5 mois et 19 jours quand il obtient sa 5e victoire.

Le plus vieux des as

L’adjudant mitrailleur Adolphe Du Bois d’Aische devient un as à l’âge de 43 ans, 6 mois et 5 jours. Le plus vieil as pilote est le commandant Robert Massenet Royer de Marancour qui obtient ce titre à l’âge de 37 ans, 8 mois et 4 jours.

Le dernier as français de 14-18 à quitter ce monde a été Louis Antoine Chartoire, décédé le 8 novembre 1992 à l’âge de 97 ans.

Le plus grand nombre de victoires en un jour.

René Fonck a obtenu 6 victoires homologuées en un jour le 9 mai 1918. Il en obtient 6 autres le 26 septembre 1918. Dans les deux cas, ces victoires ont été obtenus lors de deux missions différentes effectuées dans la même journée.

Deux guerres mondiales

Quand éclate la seconde guerre mondiale, 102 des 175 as français sont toujours en vie. La majorité d’entre eux entreprennent des démarches pour reprendre les commandes d’un avion de chasse, mais seuls 14 d’entre eux y parviendront - les plus entraînés du fait de leur activité aéronautique durant l’entre-deux guerres ou l’influence de leurs relations... Malgré le fait d’être des quadragénaires, cela n’empêchera pas trois d’entre eux de revendiquer des victoires :

  • Marcel Haegelen remporte une victoire homologuée sur Curtiss H-75 à la tête de la patrouille de défense de Bourges, contre un bombardier Heinkel 111.
  • Marius Ambrogi au GC I/8 remporte une victoire homologuée contre un Dornier 17 en collaboration avec d’autres équipiers.
  • Lionel de Marmier revendique 3 victoires au GC polonais I/145 (1 sûre et 2 probables), mais aucune ne lui sera homologuée.

Il est à noter que trois autres pilotes de 14-18 sont devenus des as en 1940 :

  • Edouard Corniglion-Molinier ajoute à ses 2 victoires remportées à l’escadrille N 561 de Venise durant la première guerre 4 autres remportées au GC III/3 en 1940, à bord d’un Morane 406 et Curtiss H-75.
  • Robert Nast ajoute aux 3 victoires remportées à l’escadrille 506 en Orient en 14-18 2 autres remportées à l’état-major du GC II/5 sur Curtiss H-75, officiellement homologuées.
  • Jean Caël ajoute aux 3 victoires obtenues en 14-18 à l’escadrille SPA 102 deux Bf 109 abattus aux commandes d’un Bloch 152 de la patrouille de défense d’usine de Déols en 1940, mais ces succès n’ont pas été homologués.

2 as de 14-18 vont décéder durant la campagne de 1940. Sur les 100 as de 14-18 restant en vie à l’armistice de 1940, 28 d’entre eux vont s’engager activement dans la résistance ou rallier la France Libre, ce qui en fait une proportion énorme qui témoigne de leur patriotisme. A l’opposé, deux d’entre eux seront condamnés par la justice pour faits de collaboration.