- Adjudant Emile Régnier
Nationalité française
- Breveté pilote militaire le 12 septembre 1917 (brevet n°8557)
- Cité dans le communiqué aux armées du 0000
- Escadrilles SPA 89
- Né le 29/07/1894 à Plémy (Côtes d'Armor)
- Mort le 4/09/1940 à Bergerac (Dordogne) (Mort naturelle)
Décorations
- Médaille Militaire
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Croix de Guerre
6 palme(s)
1 étoile vermeil
1 étoile(s) de bronze
Profils
Emile Régnier
6 victoires sûres, 1 victoires probables
Palmarès détaillé »
Emile Julien Mathurin Régnier nait le 28 juillet 1894 à Plémy (Côtes d’Armor) d’un père cultivateur et d’une mère ménagère, un milieu fort modeste car son père ne sait pas écrire comme l’atteste son acte de naissance qui porte la seule signature du 2e témoin, l’instituteur du village... Sa famille s’installe ensuite à Neauphle-le-Château dans l’actuel département des Yvelines ou le jeune homme en grandissant se révèle plutôt doué pour la mécanique exerce la profession d’électricien quand éclate la guerre.
N’ayant pas pu avoir effectué son service militaire, il est néanmoins mobilisé au 115e régiment d’infanterie comme simple soldat. Il va combattre pendant plus de deux années sur le front dans ce régiment puis au 112e RI où il va être affecté à une section de mitrailleuses, étant nommé caporal le 26 février 1915 et subissant deux fois une blessure en mars 1915 puis juillet 1916. Déclaré inapte à l’infanterie du fait de cette dernière, il se porte alors volontaire pour l’aviation et finit par y être accepté le 1er juillet 1917 comme élève-pilote, gagnant les écoles de pilotages où il est breveté en septembre suivant mais reste affecté à son école en tant que moniteur. Il ne part au front que le 8 janvier 1918 à l’escadrille SPA 89 stationnant en Lorraine sur le terrain de Manconcourt-en-Vermois, regroupée avec 3 autres escadrilles pour former le GC 17.
Le palmarès de la SPA 89 malgré 9 mois de présence au front n’est pas des plus étoffés, avec seulement une victoire homologuée. Régnier va s’y révéler comme un chasseur-né en y remportant 6 victoires de juin à septembre, quand le GC 17 amalgamé dans la Division Aérienne part pour la Somme et l’Aisne contrer les offensives allemandes de printemps. Il termine la guerre avec le grade d’adjudant et va être démobilisé en décembre 1919 après avoir été touché par la grippe espagnole et s’être marié durant l’année, souffrant en outre de séquelles d’une blessure au genou lui venant de son passage dans les tranchées.
Il s’installe alors à Sèvres et utilise ses talents pour la mécanique en commercialisant des moteurs issus de la liquidation des stocks de guerre. son affaire prend de l’ampleur car il fonde en 1927 la société anonyme des établissements Emile Régnier, société basée à Versailles et travaillant dans le domaine de la mécanique de haute précision des moteurs et des pièces de conduite de tir pour l’aviation, la marine et les tracteurs. De nombreux moteurs seront fournis aux constructeurs d’avions des environs, et des avions de course équipés des moteurs Régnier s’adjugeront quelques records. Toujours volontaire dans la réserve à effectuer ses périodes d’entrainement, il est cependant mobilisé en affectation spéciale quand éclate la seconde guerre mondiale, maintenu à la tête de son entreprise. Celle-ci sera réquisitionnée par les allemands et devra travailler sous la contrainte. Son fondateur ne verra pas l’aboutissement du conflit, puisqu’il décède à Bergerac le 4 septembre 1940, où il s’était réfugié durant la débâcle avec son épouse.
Sources
- Dossier individuel SHD cote 1 P 30541/3