- Adjudant Edmond Pillon
Nationalité française
- Breveté pilote militaire le 22 octobre 1915 (brevet n°1830)
- Cité dans le communiqué aux armées du 0000
- Escadrilles N 102, N 82, SPA 67
- Né le 9/06/1891 à Chaville (Seine et Oise)
- Mort le 8/06/1921 à Toussus-le-noble (Yvelines) (Mort dans un accident d'avion)
Décorations
- Chevalier de la Légion d’Honneur
- Médaille Militaire
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Croix de Guerre
8 palme(s)
1 étoile vermeil
Profils
Edmond Pillon
6 victoires sûres, 8 victoires probables
Palmarès détaillé »
Edmond, Jacques, Marcel Pillon nait le 9 juin 1891 dans la commune de Chaville, près de Versailles, dans une famille modeste d’employés de maison (père jardinier, mère cuisinière). Le jeune homme, domicilié à Sèvres, devient ouvrier d’aviation à son entrée dans la vie active, probablement aux usines Farman situées à proximité.
Quand en 1911 il doit effectuer son service militaire, il est ajourné par les médecins pour faiblesse de constitution. Ce n’est qu’au mois d’octobre 1913 qu’il est incorporé comme soldat au 94e régiment d’infanterie de Coëtquidan et où il se trouve toujours quand éclate la guerre, étant engagé dans les Hauts de Meuse avec la 3e armée française. Mais sa participation aux combats est très courte, puisqu’il est retiré des premières lignes dès le 21 août 1914 et évacué à l’arrière pour maladie au mois de décembre 1914.
Il est à ce moment muté dans le service aéronautique qui est en quête de volontaires et rouvre ses écoles de pilotage. Après sa formation, Edmond Pillon, promu au grade de caporal, va rester pendant près de trois mois dans la Réserve Générale d’Aviation avant d’être affecté l’escadrille VB 102 au mois de janvier 1916. C’est une unité de bombardement sur Voisin basée à Nancy-Malzéville et qui effectue des raids sur les usines ennemies de la vallée du Rhin. Néanmoins, dès le mois de février 1916, elle se reconvertit dans la chasse en étant rééquipée de Nieuport 11 et 16.
La transformation est effective au mois de juin 1916 quand la N 102 est engagée dans la bataille de Verdun. Promu au grade de sergent, Pillon suit son escadrille dans la Somme où il va remporter sa première victoire homologuée le 2 août 1916. Muté ensuite à l’escadrille N 82 à Belfort, il y remporte trois nouvelles victoires entre les mois de mars et mai 1917. Promu au grade d’adjudant, Pillon continue de combattre avec la N 82 qui migre dans le secteur du Chemin de Dames, où il revendique pas moins de quatre succès mais dont aucun ne lui sera homologué. Le 10 septembre 1917, en se portant à l’attaque de quatre biplaces ennemis, il est pris dans le feu croisé des mitrailleurs et est touché d’une balle qui lui brise le bras. Il a la force de revenir se poser dans les lignes françaises où il est évacué et va être quitte pour une longue convalescence et rééducation.
Il ne retrouve le front qu’au mois d’avril 1918 en étant affecté à l’escadrille SPA 67, une composante du GC 12 des Cigognes, où il va remporter ses 5e et 6e victoires officielles en avril et mai 1918. Il n’y terminera pas la guerre, puisqu’il est muté le 13 juin 1918 au Centre d’Instruction de l’Aviation de Chasse et de Bombardement (CIACB) pour y servir d’instructeur.
Démobilisé en 1919 avec le grade de sous-lieutenant, il trouve un emploi de chef-pilote à la société Farman qui possède un terrain à Toussous-le-Noble. Pillon va y piloter tous les appareils de la firme et tout particulièrement le petit Farman « David », un avion de tourisme très léger fabriqué à une trentaine d’exemplaires. C’est à bord de l’un d’eux qu’il perd la vie dans un accident d’atterrissage le 8 juin 1921, revenant d’un vol avec un passager.
Sources
- Registre matriculeVersailles Classe 1911 n°3389
- Site Albin Denis : http://albindenis.free.fr/Site_escadrille/As_Edmond_Pillon.htm