- Capitaine Paul Malavialle
Nationalité française
- Breveté pilote militaire le 14 août 1914 (brevet n°520)
- Cité dans le communiqué aux armées du 0000
- Escadrilles N 69
- Né le 15/05/1888 à Saint-Jean-de-la-Blaquière (Hérault)
- Mort le 20/12/1919 à Istambul (Turquie) (Mort de la grippe espagnole.)
Décorations
- Chevalier de la Légion d’Honneur
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Croix de Guerre
7 palme(s)
Profils
Paul Malavialle
6 victoires sûres, 1 victoires probables
Palmarès détaillé »
Paul, Alphonse, Louis, Napoléon Malavialle naît le 15 mai 1888 à Saint Jean de la Blaquère, dans l’Hérault, où son père exerce la profession de gendarme. Le jeune garçon est sans doute élevé à la dure par son père qui l’inscrit au lycée militaire d’Autun pour y devenir enfant de troupe. Le 31 mai 1906, une fois atteint son 18e anniversaire, il s’engage volontairement dans l’armée pour une durée de 5 ans à la Mairie d’Autun.
Il opte pour le 14e régiment de Hussards à Alençon en Normandie où il prend rapidement du galon en étant nommé brigadier en décembre 1906, puis maréchal des logis en octobre 1907. Au terme de son contrat, il va se rengager plusieurs fois et dans le courant de l’année 1914 se porte volontaire pour l’aéronautique militaire, débutant des cours de pilotage durant l’été et obtenant son brevet de pilote civil (n°1691) sur Blériot le 10 juillet 1914.
Quand éclate la guerre le 2 août 1914, il est toujours en école de pilotage mais celles-ci sont fermées par le chef de l’aviation militaire, le général Bernard, qui pense que la guerre sera courte. Les élèves sont renvoyés dans leurs corps tandis que moniteurs et appareils mis à disposition d’unités combattants. Sa formation étant sur le point d’être terminée, le maréchal des logis Paul Malavialle, qui a été promu aspirant le 10 août 1914, se voit conférer le brevet de pilote militaire (n°520) le 14 du mois.
Faute d’archives, on ne connaît pas précisément son parcours durant les premiers mois de la guerre, mais il semble qu’il ait été affecté à l’escadrille BLC 5 en étant promu au grade de sous-lieutenant en octobre 1914. La BLC 5, qui aborde l’année 1915 sur la Somme, va être dissoute dans les premiers mois de l’année au fur et à mesure que ses appareils, les Blériot-Gouin dont la production est stoppée, vont rendre l’âme par usure. Une nouvelle escadrille, la N 69, va être créée avec ses pilotes et mécaniciens sur la base de Lyon-Bron au mois de septembre 1915, conservant pour commandant le capitaine Massenet Royer de Marancour. Le sous-lieutenant Paul Malavialle ne sera pas présent pour cette transformation car envoyé à l’escadrille N 57 dans l’Artois ; il n’y restera pas longtemps et retrouvera ses camarades de la N 69 le 15 octobre 1915, qui s’installe également dans l’Artois. Il restera à la N 69 toute la guerre durant.
La N 69 passe en Champagne en février 1916 avant d’être précipitamment envoyée dans la région de Verdun le 28 du mois où la bataille fait rage. Paul Malaviale y remporte sa première victoire homologuée le 8 mars 1916 en abattant un biplace LVG C qui tombe sur la commune d’Etain. Le 19 juillet 1916 l’unité passe dans la Somme pour une durée de sept mois, durant lesquels Malaviale va remporter deux nouvelles victoires homologuées en septembre.
Il va recevoir le commandement de son escadrille le 25 janvier 1917 quand le capitaine Massenet Royer de Marancour va être muté à de plus hautes fonctions. L’unité s’installe le 26 février 1917 dans l’Oise sur le terrain de Palesne pour ensuite se fixer le 5 mars en Champagne sur le terrain de la Cheppe. Volant désormais sur SPAD, Paul Malavialle va y augmenter son tableau de chasse de deux pièces en juillet et octobre.
Le 3 novembre 1917, suite à la débâcle de Caporetto qui voit l’effondrement du front Italien, la 10e armée française est envoyée avec ses escadrilles renforcer l’allié transalpin dont l’armée s’est retranchée sur le front de la Piave. L’escadrille SPA 69, unité de chasse de la 10e armée, est du voyage et s’installe à cette date sur le terrain de San Michele Escha, puis Porto Nova di Verona et finalement San Pietro in Gù. Promu au grade de capitaine le 8 novembre 1917, il découvre durant son séjour transalpin un front où l’aviation ennemie est beaucoup moins mordante qu’en France mais où les reliefs du paysage rendent les atterrissages d’urgence bien plus dangereux. Ses SPAD remporteront un total de quatre victoires, dont une de son fait personnel remportée le 23 mars 1918 dans la région de Belfioro, à l’ouest de la commune de Cesotto, ce qui est confirmé par un rapport de la 10e armée.
Ce sera la 6e et dernière victoire de son tableau de chasse, qui sera même oubliée dans son total général. La SPA 69, qui n’a subi aucune perte au combat durant son séjour en Italie, revient en France le 10 avril 1918 à Etampes, puis s’installe le 18 du mois sur le terrain de Feinvillers dans la Somme où la 10e armée est postée pour faire face aux troupes allemandes qui ont réussi sur le secteur une importante offensive. La SPA 69 est requise quelque temps pour la défense de la capitale menacée par les bombardiers Gothas en s’installant sur le terrain du Bourget du 3 au 13 juin, avant de partir s’installer dans l’Oise où elle termine la guerre.
Stationnant en Lorraine après l’armistice, la SPA 69 est envoyée à Mayence en Allemagne occupée le 1er janvier 1919. Paul Malavialle la quitte à cet endroit le 5 mars 1919, pour être nommé le 15 avril suivant à la tête de la mission aéronautique française à Constantinople – la capitale de l’empire Ottoman étant occupée par des troupes françaises, anglaises, américaines et italiennes. L’aviation française y jette les bases des premières liaisons aériennes en organisant des raids à partir du Bourget sur des Farman F 50 où autres appareils, ouvrant la voie à la future compagnie Franco-roumaine de navigation aérienne créée en 1920. Mais le capitaine Paul Malavialle ne la verra pas : victime de la grippe espagnole, il est terrassé par une congestion pulmonaire et décède à l’hôpital temporaire n°3 de Constantinople le 20 décembre 1919.
Sources
- Registre matricule Bureau Montpellier Classe 1908 n°1090