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Maxime Lenoir
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cocarde française

As 14 - 18

Les as français de la Grande Guerre

Décorations

Profils

Maxime Lenoir

11 victoires sûres, 3 victoires probables
Palmarès détaillé »

Maxime, Albert Lenoir naît le 22 décembre 1888 à Chargé (Indre-et-Loire), dans une famille de modestes viticulteurs, troisième enfant d’une famille qui en compte sept. Le jeune garçon quitte très tôt l’école pour aider ses parents dans l’exploitation familiale mais hors de la période des vendanges suit des cours de mécanique en tant qu’apprenti.

Il doit partir effectuer ses obligations militaires en octobre 1909 au 7e régiment de hussards de Niort, qu’il quitte deux années plus tard avec le grade de brigadier pour être rendu à la vie civile. Il part alors s’installer à Paris en janvier 1912 où il devient mécanicien automobile et passionné d’aviation, au point de prendre des cours de pilotage pour obtenir son brevet de pilote civil en décembre 1913. Il va dès lors en faire son métier et s’achète un Blériot XI qu’il va exhiber dans divers meetings aériens, se faisant une spécialité du looping sur son appareil baptisé « Back Jumper ». Reste la question de savoir comment un modeste mécanicien a pu trouver le financement pour se payer l’appareil tout comme les cours de pilotage ; un témoignage familial évoque une puissante protectrice qui lui aurait donné les fonds…

Quand éclate la guerre, Maxime Lenoir, bien que pilote civil confirmé, est mobilisé comme cavalier dans son ancien régiment car l’armée ne reconnait que les brevets de pilotes militaires. Il va y participer à plusieurs engagements avant d’être enfin accepté dans l’aviation miliaire en novembre 1914, pour y passer son brevet de pilote militaire le 5 décembre 1914.

Il va ensuite être affecté en janvier 1915 à l’escadrille C.18 et effectuer ses premières missions de guerre sur Caudron G.3, principalement des réglages d’artillerie. Nommé maréchal des logis en mars, Lenoir va rapidement tenter d’attaquer à la carabine les avions ennemis qu’il croise en vol, et parvenir à abattre un biplace ennemi en collaboration avec un Morane Parasol le 6 juin 1915. Cette première victoire, remportée à une époque où elles sont rarissimes, est complétée par une seconde contre un Drachen le 15 juin 1915 mais qui ne lui sera homologuée qu’en 1916, car les ballons captifs ne sont pas à l’époque comptés comme des victoires aériennes.

Ses talents de chasseur lui valent d’être muté dans la chasse au mois d’août 1915 dans l’escadrille MS 23, qui se transforme sur Nieuport 10 en prévision de la bataille de Champagne. Ses débuts à bord de son Nieuport décoré d’une tête de mort sur le capot sont assez laborieux et peu couronnés de succès (une victoire probable le 10 octobre) ; il expérimente même sans succès un hameçon explosif qu’il laisse trainer en vol derrière lui et compte faire exploser sur un appareil ennemi qu’il survole.

C’est la bataille de Verdun qui va lui permettre d’atteindre la gloire. La N 23 y est stationnée cinq jours avant le début de la bataille qui commence le 21 février 1916. Les occasions de rencontrer l’ennemi vont s’y multiplier et Lenoir, sur un Nieuport 11 va obtenir sa 3e victoire en mars qui lui vaudra d’être promu sous-lieutenant. Deux autres victoires suivent en juin mais comme le Drachen de 1915 n’est pas encore homologué il doit attendre son 6e succès remporté le 30 juillet 1916 pour avoir l’honneur d’être mentionné dans le communiqué aux armées du surlendemain – il est le 7e pilote français ainsi honoré. Pilotant un Nieuport 16 puis un 17, Lenoir remporte encore deux autres victoires en août et trois en septembre, portant son total à 11, avant de recevoir un des premiers chasseurs SPAD VII en service sur le front, qu’il baptise « Trompe-la-mort ». Mais la mort n’aime visiblement pas être défiée de la sorte : malgré la supériorité en vitesse que lui donne son SPAD, il est abattu à ses commandes le 25 octobre 1916 et tombe dans les lignes ennemies où il sera enterré par les soldats allemands. Son vainqueur, le Vizefeldwebel Arno Schramm de la Jasta 7, sera tué en combat le 23 avril 1917 par un avion de l’escadrille de Lenoir.

Sources

  • Registre matricule Tours Classe 1908 n°1067
  • La guerre aérienne illustrée

Palmarès de Maxime Lenoir

DateHeureEscadrilleAvion pilotéRevendiquéLieuNotes
1 06-juin-15 C18 Caudron G 3 Aviatik B II Bethelainville / Sivry-la-Perche Avec Lt Pierre Rivier (Observateur) et en coll. avec un autre équipage
2 15-juin-15 C18 Caudron G 3 Drachen Avec Lt Pierre Rivier (Observateur)
P1 10-oct-15 N23 Nieuport Avion
3 17-mars-16 N23 Nieuport Fokker E Dun-sur-Meuse
P2 29-mai-16 N23 Nieuport Avion Brieulles-sur-Meuse En coll. avec Sgt Jean Casale
4 17-juin-16 14h30 N23 Nieuport LVG C Septsarges
5 22-juin-16 20h00 N23 Nieuport Avion Douaumont / Etain
6 30-juil-16 N23 Nieuport Fokker E Souilly / Etain En coll. avec Lt Brindejonc des Moulinais
7 04-août-16 N23 Nieuport Avion Moranville
P3 09-août-16 N23 Nieuport Avion N. Beaumont En coll. avec Sgt Jean Casale
8 12-août-16 N23 Nieuport Avion Grincey En coll. avec Lt Georges Lachmann (N 57)
9 14-sept-16 N23 Nieuport Avion N. Douaumont
10 22-sept-16 N23 Nieuport Avion N. Douaumont En coll. avec Adj Jean Casale
11 25-sept-16 N23 Nieuport Avion Fromessey