- Sous-lieutenant William Hérisson
Nationalité française
- Breveté pilote militaire le 12 décembre 1915 (brevet n°2069)
- Cité dans le communiqué aux armées du 23 septembre 1918
- Escadrilles SPA 75, F 20
- Né le 20/06/1894 à Nîmes (Gard)
- Mort le 25/12/1969 à Nîmes (Gard) (Mort naturelle)
Décorations
- Chevalier de la Légion d’Honneur
- Médaille Militaire
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Croix de Guerre
8 palme(s)
4 étoile vermeil
Profils
William Hérisson
Le nîmois volant
11 victoires sûres, 1 victoires probables
Palmarès détaillé »
William Louis Max Hérisson, dit Willy, naît le 20 juin 1894 à Nîmes dans une riche famille protestante de Nîmes, où son père, polytechnicien, est inspecteur général de l’enseignement agricole. Une jeunesse dorée en compagnie de son frère ainé, mais malheureusement marquée par un drame : passionné d’automobile et membre de l’automobile-club du Gard, son père meurt dans un accident de la route en 1906. Choyé par sa mère qui est très active dans la vie mondaine de la Belle Epoque, le jeune homme va effectuer des études à Paris en compagnie de son cousin Jaques Favre de Thierrens qui deviendra comme lui un as de l’aviation.
Quand la guerre éclate, le jeune Willy vient à peine de fêter ses 20 ans et n’a pas effectué son service militaire : il est alors incorporé au 11e régiment de hussards et sert sur le front pendant près d’un an, obtenant ses galons de maréchal des logis, avant d’être intégré sur sa demande dans l’aviation. Breveté pilote militaire en décembre 1915, il va servir près de huit mois comme instructeur à Etampes, avant de gagner l’escadrille d’observation F 20 à Verdun, où il sert quelques semaines avant d’intégrer l’escadrille N 75 le 8 décembre 1916.
Il va vite s’y affirmer comme le meilleur pilote en remportant 5 victoires homologuées dans le secteur de Verdun en 1917 ; d’autres suivront en 1918 jusqu’à un « doublé » remporté le 17 septembre 1918 qui porte son score à 11 et lui vaut l’honneur d’être cité dans le communiqué aux armées du 23 septembre 1918.
Démobilisé, William Hérisson se retrouve à la tête de la fortune familiale et va rester passionné d’avions et voitures, ouvrant une concession automobile qui va se diversifier dans l’importation de véhicules agricoles. Il possède par ailleurs un domaine forestier dans les Cévènnes. Inspecteur de la chasse en 1939 chargé d’organiser la défense aérienne des terrains d’aviation, il est démobilisé peu après l’armistice et se retire à Nîmes. Quand les Allemands envahissent la zone sud, il va s’engager pleinement dans la résistance et faire de son entreprise forestière un maquis. Il termine sa carrière de réserviste de l’armée de l’air avec le grade de lieutenant-colonel. Toujours passionné d’automobile, il sera président de l’automobile-club du Gard-Lozère-Ardèche jusqu’à sa mort le 25 décembre 1969.
Sources
Dossier individuel 1P 31100/2
Fonds SHD Z 13 510