- Adjudant Marcel Gasser
Nationalité française
- Breveté pilote militaire le 22 août 1917 (brevet n°8126)
- Cité dans le communiqué aux armées du 0000
- Escadrilles SPA 87
- Né le 2/02/1897 à Pompey (Meurthe-et-Moselle)
- Mort le 14/02/1939 à Malzéville (Meurthe-et-Moselle) (Accident d'avion.)
Décorations
- Chevalier de la Légion d’Honneur
- Médaille Militaire
-
Croix de Guerre
8 palme(s)
1 étoile vermeil
Marcel Gasser
10 victoires sûres (dont 1 drachens), 1 victoires probables
Palmarès détaillé »
Marcel Lucien Gasser naît le 2 février 1897 dans la commune de Pompey, en Meurthe et Moselle, où son père exerce la profession de maître d’hôtel. Quand la guerre éclate, le jeune homme est devenu un employé de commerce et n’a pas encore 18 ans. Par patriotisme il décide de s’engager pour la durée de la guerre le 21 août 1914.
Il est aussitôt incorporé comme simple soldat au 8e régiment d’artillerie de campagne de Nancy et va y combattre plusieurs mois sur le front, étant promu au grade de brigadier peu avant que son unité, au mois d’avril 1915, ne soit envoyée dans l’expédition des Dardanelles. Le brigadier Gasser va donc servir pendant 22 mois en Orient, aux Dardanelles même puis sur le front de Salonique en Grèce.
A son retour en France le 11 février 1917, il est promu maréchal des logis et se porte volontaire pour l’aviation où il est immédiatement accepté. Il ressortira des écoles breveté et affecté le 9 décembre 1917 à l’escadrille N 87 volant sur Nieuport 24 et 27 sur le front de Lorraine. Bien que le secteur soit assez calme et l’aviation allemande peu active, Marcel Gasser va s’y révéler comme un chasseur de tout premier ordre. En effet, ayant reçu un SPAD en janvier 1918, il va obtenir à son bord pas moins de trois victoires homologuée en mars 1918, suivies de deux autres au mois de mai. En juin, la SPA 87 est amalgamée avec trois autres escadrilles pour former le GC 22, qui est aussitôt engagé dans l’Aisne pour faire face à la 3e offensive allemande du printemps 1918. C’est à cette occasion que Marcel Gasser remporte ses trois derniers succès à la fin du mois de juin et début du mois de juillet, la dernière en date le 7 du mois contre un chasseur Albatros D dont le pilote est capturé.
Mais sa chance l’abandonne le 15 juillet 1918 lors de l’ultime offensive allemande autour de la ville de Reims où il est blessé d’une balle explosive dans la cuisse lors d’un combat contre un essaim de chasseurs allemands. Posé dans les lignes françaises, il doit subir une amputation et une longue convalescence, au cours de laquelle il recevra la légion d’honneur et verra deux de ses succès revendiqués les 16 février et 18 mars 1918 se faire homologuer, portant son score personnel à 10 victoires. Comme cette reconnaissance intervient après l’armistice, il n’a pas l’honneur de voir son nom mentionné dans le communiqué aux armées.
Démobilisé le 7 février 1920, il est également réformé avec une invalidité fixée à 80 %. Il se retire alors dans sa ville natale de Pompey où il ouvre un magasin de vente de tissus avec l’aide de sa mère. Il va de plus surmonter son handicap et en 1924 se porter volontaire pour être réintégré dans le personnel naviguant de la réserve et reprendre le pilotage, réalisant régulièrement des périodes d’instruction volontaires qui le conduisent à être nommé sous-lieutenant en 1925. Elu conseiller municipal de sa commune en 1930, il va se montrer toujours actif dans la réserve et se faire classer comme excellent pilote, malgré son handicap.
Mais le 14 février 1939, il décolle du le terrain de Malzéville aux commandes de son petit biplan Zlin XII de tourisme personnel. Un Potez 25 militaire (n°1555) aux mains d’un pilote débutant, le sergent Stoeffler le percute au roulage. Si Stoeffler se sort indemne du choc, Gasser est grièvement blessé et décède lors de son transfert vers l’hôpital.
Sources
- Dossier individuel SHD n°1P 31588/3