- Sous-lieutenant Marcel Dhôme
Nationalité française
- Breveté pilote militaire le 5 février 1916 (brevet n°2624)
- Cité dans le communiqué aux armées du 0000
- Escadrilles SPA 81
- Né le 24/01/1893 à Neuillly-sur-Seine
- Mort le 6/05/1960 à Paris (Mort naturelle)
Décorations
- Chevalier de la Légion d’Honneur
- Médaille Militaire
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Croix de Guerre
7 palme(s)
1 étoile vermeil
1 étoile(s) d'argent
Marcel Dhôme
9 victoires sûres (dont 1 drachens), 2 victoires probables
Palmarès détaillé »
Marcel Dhôme nait le 24 janvier 1893 à Neuilly-sur-Seine, dans une famille de la classe moyenne dont le père, qui va s’installer à Nice, est représentant de commerce tandis qu’un de ses frères deviendra ingénieur naval. Le jeune Marcel exerce la profession de mécanicien dès son entrée dans la vie active, et, passé ses vingt ans et sans doute fasciné par l’aviation, il décide de s’engager dans l’armée le 22 octobre 1913 pour une durée de trois ans au 1er groupe d’aviation de Saint-Cyr où il est sert en tant que simple soldat mécanicien.
Toutefois, quand éclate la guerre, il est muté au 140e régiment d’infanterie le 25 septembre 1914 pour un motif qui pourrait bien être disciplinaire. Il combat alors dans les tranchées pendant la première année de la guerre et se trouve blessé à la cuisse droite par un éclat d’obus le 10 juin 1915.
Après sa convalescence, il est réintégré dans l’aviation le 1er octobre 1915 et intègre les écoles de pilotage, étant breveté sur Caudron le 5 février 1916 à l’école de Buc où il va rester avec le grade de caporal en tant que moniteur, étant ensuite affecté à l’école de Juvisy au mois d’août où il sera promu au grade de sergent. Au début de l’année 1917 il est envoyé à sa demande dans une unité combattante, et après une formation complémentaire à l’école d’acrobatie de Pau et l’école de tir de Cazaux se retrouve affecté à l’escadrille N 81 qu’il rejoint le 1er mai 1917 sur le terrain de la Noblette près de Suippes, avant de migrer sur le secteur de Verdun. Dhôme va vite s’y révéler un chasseur-né puisqu’il revendique une première victoire le 9 août 1917 qui ne lui est pas homologuée. Celle qu’il remporte trois jours plus tard sur la commune de Regnéville-sur-Meuse à bord de son SPAD lui est en revanche officiellement reconnue. Le 15 décembre 1917 il atteint le titre d’as en remportant sa 5e victoire homologuée, puis, en 1918, les combats se multiplient à l’occasion des offensives allemandes de printemps. Marcel Dhôme y étoffant son tableau de chasse de 4 nouvelles victoires officielles.
Terminant la guerre avec 9 victoires officielles et le grade de sous-lieutenant, Marcel Dhôme fête l’armistice comme il se doit, et peut-être même un peu trop. Lors du défilé de la victoire organisé sur la ville de Metz, il s’amuse à faire tomber de cheval le général Mangin en le survolant avec son SPAD à très basse altitude, au point de percuter lui-même une rangée d’arbres. Il est mis aux arrêts par ce dernier sur son lit d’hôpital et exclu de l’aviation.
Sa carrière militaire dans l’active s’arrête là… Mais pas son goût pour les véhicules rapides, puisqu’il conduira dans les années 20 et 30 une brillante carrière de pilote de course. Pilotant toujours à titre civil (il possède un Potez 36), il poursuit néanmoins sa carrière dans la réserve et durant la seconde guerre mondiale il sert de nouveau dans l’armée de l’air avec le grade de commandant, affecté comme adjoint du général Brocard, l’ancien chef de la SPA 3, qui sert comme commandant la 2e région aérienne où se trouvent de nombreuses écoles de pilotage. Sous la pression ennemie, Brocard va œuvrer pour créer un groupe de chasse à partir des patrouilles de défenses éparses, qui deviendra le GC I/55 dont le commandement sera confié à Marcel Dhôme et qui finira la guerre à Bordeaux.
Démobilisé à Toulouse, Dhôme s’installe comme agriculteur dans la commune de Léguevin mais s’engage activement dans la résistance en camouflant du matériel militaire. Le 1er septembre 1942, il entre comme agent dans le réseau « démocratie » et exécute des missions de renseignement et d’action. Arrêté par la Gestapo le 2 juin 1943, il parvient à s’évader et à reprendre la lutte en organisant les maquis Quérigut et Castellereau-Durban. Il reprend du service à la libération et sera nommé lieutenant-colonel, et promu au grade de commandeur de la légion d’honneur. Prenant sa retraite avec le grade de colonel le 24 janvier 1955, il s’éteint 5 ans plus tard, le 6 juin 1960, à Paris.
Sources
- Dossier individuel SHD