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Louis Chartoire
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cocarde française

As 14 - 18

Les as français de la Grande Guerre

Décorations

Louis Chartoire

5 victoires sûres (dont 1 drachens), 3 victoires probables
Palmarès détaillé »

Louis Chartoire naît le 1er juin 1895 à la gare de Marsat dans le Puy de Dôme, où logent ses parents car son père est employé de chemin de fer. Ce dernier décédant alors qu’il est assez jeune, sa mère élève seule ses enfants en travaillant à son tour dans les chemins de fer et devenant chef de gare de Marsat. Il peut ainsi suivre des études et en 1914 exercer la profession de dessinateur industriel. Quand éclate la guerre, étant de la classe 1915, il n’a pas encore effectué son service militaire. Il est appelé sous les drapeaux le 17 décembre 1914 au 40e régiment d’infanterie et part pour le front.

Ses talents de meneurs d’hommes et son éducation y sont vite reconnus puisqu’il prend assez rapidement du galon alors qu’il est affecté dans l’Argonne. Le 13 avril 1915, il est muté au 58e régiment d’infanterie où il gagne ses galons de caporal. Passé au 173e RI le 23 juin, il est nommé sergent dans ce régiment le 13 juillet 1915. Ses nouveaux galons ne lui portent pas chance, puisque trois jours plus tard il est sérieusement blessé à la tête par un éclat d’obus au bois de la Gruerie. Laissé pour mort, il ne doit la vie qu’à un soldat chargé de transporter la soupe à travers les trous d’obus et qui pousse son corps pour se frayer un chemin, découvrant ainsi qu’il est encore vivant.

Evacué à l’arrière dans le coma, il doit subir une trépanation et ouvre les yeux quand on le conduit à l’hôpital de Cognac où il passera plusieurs semaines. Il est ensuite affecté au dépôt du 173e RI en Corse où il fait en sorte de retourner rapidement au front où il sera muté au 368e RI le 20 avril 1916 au début de la bataille de Verdun, puis au 367e RI le 6 juin suivant où il obtiendra ses galons d’adjudant l’année suivante, le 1er avril 1917. Il effectuera deux périodes à Verdun durant l’année 1916.

Comme beaucoup de soldats des tranchées, il souhaite quitter cet enfer et se porte volontaire pour l’aviation, ce qui lui sera accordé au mois d’avril 1917, après 28 mois passés au front. Il intègre alors les écoles de pilotage en passant à Dijon, Juvisy, Avord et Pau pour ensuite gagner le front à l’escadrille SPA 31 (composante du GC 11) le 29 septembre 1917. Selon le propre témoignage de Louis Chartoire, l’accueil est assez frais puisque en tant que débutant, le capitaine lui confie le plus vieux des appareils de l’escadrille, et donc le moins performant, mais lui promettant un appareil neuf quand il aura remporté une victoire. Il n’attendra pas longtemps, puisque se portant volontaire pour une attaque de Drachen, il en descend un en flammes le 17 octobre 1917.

Promu sous-lieutenant en avril 1918, il va étoffer son score durant les cinq derniers mois de la guerre, lors des grandes offensives alliées contre l’armée allemande, remportant 3 nouvelles victoires homologuées les 4 juillet, 28 septembre, et 2 novembre 1918 ainsi que plusieurs autres probables. Son score final est de 4 victoires officielles à l’armistice. Démobilisé en 1919, il ne va obtenir les citations correspondant à ses derniers succès qu’après l’armistice. La croix de chevalier de la légion d’honneur lui est octroyée le 16 juin 1920 et mentionne dans sa citation 5 victoires officielles, homologuant ainsi un de ses succès probables – on ignore lequel.

Après sa démobilisation, Louis Chartoire se retire dans son Puy de Dôme natal à Clermont-Ferrand où il va se marier et devenir père de trois enfants. Il va brillamment réussir sa carrière civile en montant plusieurs affaires industrielles : après avoir commencé par une petite fabrique d’enveloppes de paille pour bouteilles, il va en 1922 fonder à Chamalières la SA des glacières et entrepôts frigorifiques d’Auvergne, en construisant la première glacière industrielle de la région. En 1931, rebondissant sur ce premier succès, il va fonder à Clermont avec son frère Henry la SA des Ateliers de Mécanique du Centre, à l’emblème du Gaulois, pour développer une activité d’outillage et de sous-traitance de l’industrie automobile, à Cébazat. Ces succès industriels lui valent d’accéder à diverses responsabilités syndicales professionnelles, dont la présidence de la chambre de commerce de d’industrie locale, et d’être promu officier de la légion d’honneur à titre civil le 16 janvier 1933.

Parallèlement à son activité professionnelle, il garde un pied dans le monde de l’aviation en fondant avec son ami Gilbert Sardier, autre as de 14-18, l’aéroclub d’Auvergne, qui va former de nombreux pilotes civils et organiser plusieurs manifestations aériennes durant l’entre-deux guerres. Il en restera le vice-président pendant de longues années et participera à plusieurs compétitions d’avions de tourisme. Egalement lieutenant de réserve en 1920, Louis Chartoire va s’investir dans les réserves de l’armée de l’air locales à partir de 1929 en effectuant avec régularité ses périodes d’instruction et en commandant le cercle local d’aviation avec le grade de capitaine qui lui est conféré le 25 juin 1932, et ce malgré les séquelles de sa blessure à la tête de 1915 qui perdurent et lui valent une pension d’invalidité à partir de 1931. Servant au GAO 513 à la fin des années 1930, il sera mobilisé lors de la crise de Munich.

Quand survient la seconde guerre mondiale, sa société de mécanique travaillant pour la défense nationale, il sera mobilisé en affectation spéciale pour en assurer la direction et n’intégrera pas d’unité combattante. Affecté au bataillon de l’air n°105 après l’armistice, le 1er aout 1940, il est officiellement démobilisé le 14 janvier 1941 et se retire à Chamalières. Contrairement à son ami Gilbert Sardier qui s’investit en politique en devenant le président de la légion des combattants, Louis Chartoire s’en tient strictement à ses affaires privées durant l’occupation. Il reprend toutes ses activités à l’aéro-club d’Auvergne à la libération. A son décès le 8 novembre 1992, il était le dernier as français de la première guerre mondiale.

Palmarès de Louis Chartoire

DateHeureEscadrilleAvion pilotéRevendiquéLieuNotes
1 17-oct-17 SPA 31 SPAD Drachen Luzilly Avec Adj Pierre Blanc
- 03-janv-18 v. 13h00 SPA 31 SPAD n°3039 (illisible) Avion Lavannes Avec 4 autres pilotes
2 04-juil-18 17h50 SPA 31 SPAD n°2275 Biplace Romigny Avec Adj Pierre Deley et MdL Alain Gerbault
- 19-juil-18 6h40 / 8h20 SPA 31 SPAD n°2275 Fokker D VII E. Dormans Avec Lt de Frescheville
- 03-sept-18 17h05 SPA 31 SPAD n°2275 Fokker D VII Muizon Avec MdL Jacquet
3 28-sept-18 12h00 SPA 31 SPAD n°2275 Fokker D VII N. Bois de Bouc Avec S/Lt François Portron et MdL Johannes Jacquet
- 30-oct-18 10h20 SPA 31 SPAD XIII n°10208 Fokker D VII NE St Fergeux
4 02-nov-18 6h15 / 8h10 SPA 31 SPAD XIII n°10208 Avion S. Montgon-le-Chesne Avec 5 pilotes.
Une des victoires probables est homologuée ultérieurement, sa citation de la légion d’honneur de 1920 parlant de 5 victoires.