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Lucien Cayol
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cocarde française

As 14 - 18

Les as français de la Grande Guerre

Décorations

Lucien Cayol

5 victoires sûres (dont 1 drachens), 0 victoires probables
Palmarès détaillé »

Lucien, Eugène Cayol nait le 27 novembre 1893 à Marseille, dans une famille sans grande fortune où son père est un simple employé. Néanmoins celle-ci peut lui payer des études puisqu’il suit les cours du lycée de Marseille où il prépare le concours des arts et métiers, la prestigieuse école d’ingénieurs. Alors qu’il est en classe de première, il passe le concours et réussit les épreuves écrites, mais malheureusement échoue aux épreuves orales. Déçu, le jeune homme abandonne l’école et se consacre à sa passion du sport. Il part s’installer à Paris où il est hébergé chez son oncle maternel, et y suit des cours de culture physique puis débute des compétitions de boxe.

En mai 1913, il décide de s’engager pour 3 ans dans l’armée au 1er bataillon de chasseurs à pied et va y servir avec application, étant promu au grade de caporal. Il s’y trouve toujours quand éclate la guerre et va servir au front pendant près de trois années avec une extrême bravoure tout en subissant plusieurs blessures. Il débute la guerre dans les Vosges en étant rapidement promu sergent. Transféré avec son unité en Champagne lors de la bataille de la Marne, il va être blessé au combat à la main fin septembre et ne revenir à son unité qu’en janvier 1915 alors que celle-ci stationne dans le Nord. Il va y être de nouveau blessé en mai 1915 par un éclat d’obus qui l’éloignera du front jusqu’en octobre, repartant dans son unité en septembre pour la bataille de Champagne et va se distinguer lors de la bataille de Verdun en mars 1916, ce qui lui vaudra sa première citation. Muté au 2e BCP en avril 1916, il va être promu au grade de sous-lieutenant et devenir le chef d’un groupe de corps francs, de véritables balayeurs de tranchées, et se distinguer de nouveau lors de la bataille de la Somme en août 1916 où à la tête de ses hommes il capture 48 soldats ennemis. Il va devenir un héros lors de la bataille du chemin des Dames en avril 1917 où il va tuer de sa main 11 soldats allemands lors de l’assaut, ce qui lui vaudra séance tenante d’être décoré de la légion d’honneur.

Volontaire pour l’aviation, il intègre les écoles de pilotage en octobre 1917 d’où il sort breveté et formé pour la chasse le 25 mars 1918, étant placé en attente avec le grade de lieutenant au Groupement des Divisions d’Entrainement. Ce n’est que le 13 mai 1918 qu’il est affecté en escadrille, à la SPA 84 rattachée à la Division Aérienne. C’est un peu tard pour devenir un as, mais c’est mal connaître Lucien Cayol qui va fait preuve en l’air de la même bravoure que dans les tranchées et remporter deux victoires en juin et août 1918 avant d’être muté à la SPA 65 en septembre où il va en remporter trois autres, dont la dernière à quelques jours de l’armistice le 4 novembre 1918, faisant de lui le dernier as français de la guerre.

Maintenu dans l’armée en tant qu’officier d’active, il va recevoir le commandement de la SPA 83 puis SPA 38 qui stationne en Allemagne occupée. Mais il a d’autres idées de son avenir et s’installer à Marseille pour un congé sans solde, au cours duquel il se marie pour ensuite démissionner de l’armée d’active en estimant qu’une solde de lieutenant ne lui permet pas d’entretenir convenablement une famille. Il part alors en Algérie en 1924 employé par la société Citroën où il va participer à la première expédition traversant le Sahara en voiture, puis s’installer à Blida où il prendra la direction d’une concession Citroën. Toujours officier de réserve, il va également fonder l’aéro-club de Blida et voler sur un avion civil. Mobilisé en 39-40 en état-major à Alger, il va l’être de nouveau en 1943 mais sa situation de colon maraîcher-éleveur va le renvoyer dans ses foyers où il est jugé plus utile pour l’effort de guerre. Quittant l’Algérie lors de la guerre d’indépendance, il s’éteint en 1960 à Paris.

Sources

Dossier militaire SHD n°1P 29884/2

Palmarès de Lucien Cayol

DateHeureEscadrilleAvion pilotéRevendiquéLieuNotes
1 27-juin-18 SPA 84 SPAD Drachen  
2 17-août-18 SPA 84 SPAD Avion Dreslincourt Avec Cne Gastin et Sgt Faurel
3 28-oct.-18 SPA 65 SPAD Avion Aisne Avec Sgt Périer
4 29-oct.-18 SPA 65 SPAD Avion Aisne Avec Adj Pautet et MdL Launay
5 04-nov.-18 SPA 65 SPAD Avion Aisne