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Robert Bonnefoy (-de)
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cocarde française

As 14 - 18

Les as français de la Grande Guerre

Décorations

Robert Bonnefoy (-de)

6 victoires sûres, 5 victoires probables
Palmarès détaillé »

Joseph, Denis, Bernard, Robert (son prénom d’usage) de Bonnefoy naît le 29 octobre 1894 à St Jean le Vieux, dans l’Ain, dans une famille aristocratique où son père, officier de carrière, est vicomte et possède un château sur la commune. Il grandit dans un milieu fortuné et privilégié mais il va vite se révéler comme un enfant à problèmes, supportant mal l’autoritarisme de son père et devenant très chahuteur à l’école. Il obtient son baccalauréat, et, à force de colères auprès de sa famille, parvient à gagner l’école de pilotage Déperdussin où il obtient son brevet de pilote civil le 10 janvier 1913.

Pour gagner sa vie, il suit la voie familiale et s’engage dans l’armée pour 3 ans le 11 mars 1913 au 5e régiment de cuirassiers, d’où il espère préparer le concours pour devenir officier de cavalerie. Nommé brigadier en février 1914, il est toujours à son régiment quand éclate la guerre et sert au front durant les premiers mois du conflit. Suite à un appel à volontaires et disposant de son brevet de pilote civil, il passe dans l’aviation en décembre 1914 et intègre les écoles de pilotage militaires. Mais son caractère difficile le rattrape et le chef pilote de l’école d’Avord demande à ce qu’il soit radié du personnel naviguant, le trouvant « très écervelé et téméraire ». Ce ne sera pas le cas et le brigadier De Bonnefoy est affecté en juin 1915 à l’escadrille de bombardement VB 101 sur le plateau de Malzéville, où il va participer à des bombardements sur l’Allemagne et obtenir le grade de maréchal des logis. En janvier 1916, il est affecté à l’arrière pour servir de moniteur mais souhaite retourner au front ce qui est chose faite en avril où il rejoint la nouvelle escadrille de chasse N 68, qu’il quitte fin mai pour l’escadrille N 65 où il va remporter sa première victoire sur Verdun 2 juillet. Son unité migre sur la Somme quelques jours plus tard, où les affrontements avec l’aviation allemande vont se multiplier et où il va remporter 3 nouvelles victoires, obtenant le grade d’adjudant. Mais le 24 août 1916, il se fait descendre en combat aérien et s’écrase dans les lignes britanniques.

Survivant au crash, il est fortement commotionné et en retirera de graves séquelles psychologiques qui empireront toute sa vie durant, étant perpétuellement dans un état cyclothymique caractérisé par des alternances de phases dépressives et d’accès d’excitation de type maniaque. Revenu à son escadrille en septembre 1916, il vole sur un des premiers SPAD VII de l’unité et va remporter son 5e succès officiel le 4 novembre, ce qui lui vaut l’honneur d’être cité au communiqué aux armées 13 suivant et de voir sa biographie dans les journaux. Promu au grade de sous-lieutenant, il est muté à la N 84 en mars 1917 il remporte sa 6e et dernière victoire en août, avant d’être rattrapé par ses crises de folie. Lors d’une longue permission en novembre 1917, il épouse une fille d’avocat lyonnais dont il se sépare quelques mois plus tard. Il connaît alors plusieurs mutations, à la SPA 15 le 16 avril, puis à la BR 131 quelques jours plus tard mais il est vite muté au centre de St-Cyr pour diriger un atelier de réparation, étant officieusement considéré inapte au vol. Il termine la guerre à l’escadrille SPA 23 sans y avoir volé.

En tant que militaire de carrière (promu capitaine en 1925) il va rester dans l’armée où son état mental va lui valoir de très nombreuses mutations, suites à des disputes continuelles avec ses supérieurs comme ses subordonnés. Après un internement en asile psychiatrique en 1929, l’armée le reclasse au service historique où un nouvel internement le fait radier des cadres en 1931. Connaissant encore deux internements dans les années 1930, il va pourtant être rappelé à l’activité en 1939 mais il va vite être renvoyé dans ses foyers. Vivant la seconde guerre mondiale retiré sans sa propriété du Jura, il meurt en 1946 noyé dans une rivière de l’Ain.

Sources

  • Dossier individuel SHD n°1P 30455/4
  • Etat civil

Palmarès de Robert Bonnefoy (-de)

DateHeureEscadrilleAvion pilotéRevendiquéLieuNotes
1 02-juil-16 N 65 Avion Samogneux
2 27-juil-16 N 65 Avion Brie
P1 27-juil-16 N 65 Avion
P2 31-juil-16 N 65 Avion Date précise inconnue
3 03-août-16 N 65 Avion Maurepas
4 23-août-16 10h30 N 65 LVG C Marchélepot
P3 01-oct-16 9h00 N 65 Avion Puzeaux
P4 01-oct-16 11h10 N 65 Avion Rancourt FA 2, Ltn Ernst Reuter tué à Rancourt
P5 01-oct-16 14h10 N 65 Avion Bois de Vaux
5 04-nov-16 N 65 Avion Ferme d’Hopital Avec Lt P. Sauvage (N 112)
6 21-août-17 N 84 Avion Consensoye Jasta 34b, Ltn Hugo Geiger tué N. Verdun