- Adjudant Maurice Bizot
Nationalité française
- Breveté pilote militaire le 9 juillet 1917 (brevet n°7370)
- Cité dans le communiqué aux armées du 0000
- Escadrilles SPA 90
- Né le 5/11/1896 à Puéchabon (Hérault)
- Mort le 27/11/1925 à Versailles (Yvelines) (Mort dans un accident aérien)
Décorations
- Chevalier de la Légion d’Honneur
- Médaille Militaire
-
Croix de Guerre
8 palme(s)
Maurice Bizot
10 victoires sûres (dont 7 drachens), 1 victoires probables
Palmarès détaillé »
Maurice Félix Léon Bizot naît le 5 novembre 1896 à Puéchabon (Héraut) où son père exerce la profession de mécanicien. La famille s’installe ensuite sur la commune de Villard-Bonnot dans l’Isère, près de Grenoble, où le jeune homme suit la voie de son père et devient apprenti-électricien.
Quand éclate la première guerre mondiale, il n’a pas encore fêté son 18e anniversaire et par conséquent n’a pas effectué son service militaire. Néanmoins par patriotisme, il décide de s’engager volontairement avec l’autorisation de son père le 8 janvier 1915 en se présentant à la mairie de Grenoble pour être incorporé au 11e régiment d’artillerie à pied, encaserné dans la ville. Après y avoir effectué ses classes, et est envoyé au front où il est vite promu au grade de brigadier le 6 avril 1915. Muté au 3e régiment d’artillerie à pied le 5 mars 1916, il passe au 82e régiment d’artillerie lourde le 1er juillet suivant. Il va passer près de 29 mois à servir dans l’artillerie sur le front, sans éclat particulier, mais aussi sans recevoir la moindre blessure.
Probablement rebuté par un service aux arrières du front, le brigadier Maurice Bizot va se porter volontaire pour servir dans l’aviation. Sa requête est officiellement acceptée le 18 mai 1917, date à laquelle il passe par les écoles de pilotage dont il ressort breveté et affecté à l’escadrille N 90 de Toul qu’il rejoint le 13 octobre 1917. L’unité est sur un secteur très calme du front et est encore équipée de Nieuport 24 et 27, dépassés face aux appareils allemands et en particulier face aux biplaces qu’ils peinent à rattraper. On trouve néanmoins parmi ses membres une équipe de jeune pilotes très téméraires, constituée du S/Lt Marc Ambrogi, le sergent Charles Macé et le caporal Jean Pezon qui malgré ce handicap ne vont pas tarder à se distinguer en multipliant les succès, et tout particulièrement contre les ballons captifs allemands, les Drachen.
Maurice Bizot, promu au grade de maréchal des logis le 25 janvier 1918, ne va pas tarder à se joindre à cette équipe. Il va ouvrir son score officiel avec deux victoires homologuées obtenues contre des avions le 27 mars 1918, pour terminer la guerre avec le grade d’adjudant et un tableau de chasse composé de 10 victoires homologuées, dont 7 Drachen. Il aurait été fondé à être cité dans le communiqué aux armées comme il est d’usage pour tout pilote de chasse après son 10e succès. Malheureusement pour lui, la nouvelle de ce 10e succès obtenu le 29 octobre 1918 ne remonte au GQG qu’après le 11 novembre, date à laquelle le communiqué cesse de paraître avec l’armistice. Il ne tirera donc aucune célébrité de ses talents de chasseur autre qu’un court article dans la revue spécialisée de Jacques Mortane, « la guerre aérienne illustrée ».
Restant dans son escadrille après la fin des combats, il participe à l’occupation de la Rhénanie avec celle-ci et ce jusqu’au 22 septembre 1919, date de sa démobilisation peu après avoir été promu au grande d’adjudant-chef. Il déclare alors se retirer à Bellegarde dans l’Ain, mais s’installe vite sur Versailles quelques mois plus tard puisqu’il trouve un emploi de pilote instructeur aux établissements Blériot de Buc. Il va ainsi contribuer à former plusieurs centaines de pilotes jusqu’en 1923 où il devient le chef-pilote de la firme.
Le 27 novembre 1925 Maurice Bizot évolue au-dessus de l’aérodrome de Buc sur un SPAD de compétition. Lors d’un passage en rase-mottes, son hélice heurte un monticule et l’avion capote à plus de 200 km/h. Éjecté de l’appareil, Bizot voit sa chute amortie par son parachute s’ouvrant à quelques mètres du sol. Mais ce n’est pas suffisant : fortement commotionné, il est évacué d’urgence dans un hôpital de Versailles, où il expire quelques heures plus tard.
Sources
– Registre Matricule Grenoble Classe 1916 n°1084