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Franck Baylies
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cocarde française

As 14 - 18

Les as français de la Grande Guerre

Décorations

Profils

Franck Baylies

12 victoires sûres, 0 victoires probables
Palmarès détaillé »

Franck Leaman Baylies naît le 23 septembre 1895 à New Bedford, dans le Massachussets, d’une famille plutôt aisée dont le père est un marchand de grain qui devient ultérieurement marchand de commerce. Le jeune garçon grandit dans la ville de Providence (Rhode Island) et en 1916 est un étudiant de 21 ans, qui entend alors qu’il se trouve à New York un discours en faveur de l’entrée en guerre de son pays aux côtés des alliés.

Il décide alors de s’engager le 26 février 1916 dans l’American Ambulance Service et se retrouve quelques semaines plus tard à évacuer les blessés français sur le front de Verdun. Pris pour cible par l’artillerie allemande, il est décoré d’une citation à l’ordre du corps d’armée qui lui vaut d’arborer la croix de guerre. Il est ensuite transféré sur le front d’orient où un pilote local lui offre son baptême de l’air au parc aérien de Salonique. Enthousiasmé, Baylies décide de devenir pilote alors que son pays est désormais officiellement entré en guerre depuis le mois d’avril 1917.

Rentré en France, il cherche d’abord à intégrer l’aviation américaine où on refuse sa candidature pour motifs physiques. Il s’engage alors dans l’aviation française le 26 mai 1917, via la légion étrangère, et part immédiatement en école de pilotage où il obtient son brevet de pilote à Avord le 20 septembre 1917 ainsi que le grade de caporal quelque jours plus tard. Complétant sa formation par l’école d’acrobatie de Pau, il est ensuite dirigé le 16 novembre 1917 à sa première unité opérationnelle, l’escadrille SPA 73 que dirige l’as Albert Deullin.

Il y effectue ses premières missions de guerre à bord d’un SPAD XIII portant le numéro tactique 13, qui lui inspire le commentaire « Je ne peux pas me permettre d’être superstitieux  » dans une lettre qu’il adresse à sa famille. Il reste cependant assez peu dans cette unité, puisqu’il est transféré le 1er décembre 1917 à la prestigieuse escadrille SPA 3, la célèbre escadrille des cigognes où servit Georges Guynemer. Il y arrive avec un camarade américain de la SPA 73 nommé Edward David Judd, qui va vite être débauché par l’armée américaine alors en formation en France et qui est très demandeuse de cadres expérimentés à qui elle offre des grades d’officier. Baylies recevra une telle proposition, mais va la décliner, préférant rester à la SPA 3 où il n’a que le grade de caporal.

Il va ouvrir son score aux commandes de son SPAD XIII le 19 février 1918 en abattant un biplace qui lui est homologué. La victoire le transporte d’enthousiasme, ainsi qu’il l’écrit à sa famille : « C’était très excitant, beaucoup mieux que le tir au canard et beaucoup plus rentable. » La SPA 3 est à l’époque vidée de ses as historiques qu’ont été Guynemer, Dorme, Deullin et Heurtaux mais une nouvelle génération de jeunes pilotes en prend la relève en 1918, dont plusieurs vont devenir des as comme son compatriote Ted Parsons ainsi que les français Benjamin Bozon-Verduraz, Louis Risacher et André Dubonnet. Baylies s’affirme comme un excellent pilote en remportant deux nouvelles victoires au mois de mars, qui lui valent sa promotion au grade de sergent.

L’offensive allemande déclenchée le 21 mars 1918 va multiplier les occasions de combats aériens ; la SPA 3 se retrouve alors en première ligne et doit même précipitamment évacuer son terrain de Mesnil-St-Georges (près de Montdidier) le 24 mars, devant l’avancée des troupes ennemies. Ted Parsons témoigne que son camarade Baylies réalisait ce jour une patrouille à l’aube en portant son pyjama sous sa combinaison de vol ; revenu au terrain avec son réservoir presque vide il a la surprise d’y découvrir nombre d’avions portant des croix allemandes. Les troupes allemandes venaient d’investir le terrain… Il remet aussitôt les gaz pour décoller alors que deux soldats allemands s’agrippent à ses ailes en lui criant de se rendre. Baylies passe sur le réservoir auxiliaire et décolle sous le feu des sentinelles pour se poser dix minutes plus tard dans les lignes alliées. Il connaît de nouvelles frayeurs le 28 mars 1918 en étant descendu par le tir défensif d’un biplace qu’il attaque, et devant se poser en vol plané dans le no-man’s land où il regagne les lignes française grâce au tir de soldats français qui font feu sur ses poursuivants.

Multipliant les combats, il remporte 2 nouvelles victoires en avril et descend son 6e succès officiel le 2 mai 1918, un Rumpler C, qu’il commente en indiquant qu’il a « permis à M. le boche de bénéficier de deux mitrailleuses qui fonctionnent parfaitement et qui sont bien régulées. Il n’avait pas grand-chose à dire et… est tombé hors de contrôle, a frappé le sol avec un coup terrible et y a déposé une masse de débris froissée. »

Le mois de mai sera pour lui une période faste puisqu’il y remportera 6 autres victoires homologuées, portant son total à 12, et faisant souvent équipe avec l’as André Dubonnet. Mais le 17 juin 1918, menant une patrouille avec ce dernier et le sergent François Macari, il croise la route d’une patrouille de quatre appareils volant à plus haute altitude et qu’il identifie comme des chasseurs britanniques. A tort : ce sont en fait des chasseurs Fokker Triplans de la Jasta 19 menés par l’as Rudolf Rieunau. Les allemands leur piquent dessus et Baylies commet l’erreur d’engager le combat contre ces avions qui leur sont inférieurs en vitesse mais supérieurs en maniabilité. Se plaçant dans la queue d’un Allemand, il est descendu par le tir de l’as Rieunau et s’écrase en flammes sur la commune de Rollot. Macari parviendra à s’échapper en piqué tandis que Dubonnet ramènera son appareil criblé de balles.

L’aviation allemande lance alors un message le 6 juillet 1918 indiquant que « Le pilote Baylies a été tué au combat, et enterré avec les honneurs militaires. » Deux jours plus tard, le communiqué aux armées mentionne son nom en signalant qu’il avait remporté 12 victoires. Mort pour la France à 22 ans, son corps est transféré en 1927 au mémorial de l’escadrille Lafayette de Marne-la-Coquette.

Palmarès de Franck Baylies

DateHeureEscadrilleAvion pilotéRevendiquéLieuNotes
1 19-févr-18 13h15 SPA 3 SPAD XIII n°5759 Biplace N. Forges
2 07-mars-18 SPA 3 SPAD XIII n°2433 Chasseur NE. Courtecon Non notée dans JMO
3 16-mars-18 17h35 SPA 3 SPAD XIII n°2433 Avion Chevrigny
4 11-avr-18 13h30 SPA 3 SPAD XIII n°2433 Biplace Mesnil-St. George
5 12-avr-18 6h50 SPA 3 SPAD XIII n°2433 Chasseur S. Moreuil
6 02-mai-18 13h20 SPA 3 SPAD XIII n°2430 Rumpler C Assinvillers
7 03-mai-18 17h25 SPA 3 SPAD XIII n°2430 Biplace Montdidier Avec MdL Dubonnet
8 09-mai-18 19h30 SPA 3 SPAD XIII n°2430 Halberstadt C Braches-Gratibus
9 10-mai-18 17h25 SPA 3 SPAD XIII n°2430 Biplace Montdidier Avec MdL Clément
10 28-mai-18 8h15 SPA 3 SPAD XIII n°8236 Chasseur Courtemarches
11 29-mai-18 18h15 SPA 3 SPAD XIII n°8236 Avion Etelfay
12 31-mai-18 10h45 SPA 3 SPAD XIII n°8236 Avion Montdidier Avec MdL Dubonnet