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Maurice Arnoux
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cocarde française

As 14 - 18

Les as français de la Grande Guerre

Décorations

Profils

Maurice Arnoux

5 victoires sûres (dont 2 drachens), 1 victoires probables
Palmarès détaillé »

Maurice Arnoux naît le 7 septembre 1895 à Montrouge, dans une famille assez aisée où le père est juriste employé au Conseil d’Etat. Le jeune homme, qui fréquente le lycée, se montre bien plus passionné par l’aviation que par le droit, et entame des études dans une école d’électricité et de mécanique pour devenir ingénieur.

Quand éclate la guerre il n’a pas encore pu faire son service militaire et se retrouve mobilisé en décembre 1914 en tant que soldat de 2e classe au 2e groupe d’aviation de Lyon-Bron, et va servir comme conducteur automobile à l’escadrille MS 99 S envoyé combattre en Serbie. Il a devoir évacuer le pays avec son unité dans des conditions difficiles en octobre 1915, à travers des montagnes enneigées, quand l’armée allemande envahit le pays.

De retour en France au noël de l’année 1915, il obtient de passer dans une école de pilotage dont il sort breveté en août 1916 avec le grade de caporal. Il est alors affecté à l’escadrille MF 55 et effectue ses premières missions d’observation dans la région de Verdun, étant promu sergent en octobre. Au mois de mars 1917 il est muté dans une escadrille de chasse, la N 49 basée en Alsace et où il va servir jusqu’à la fin de la guerre. Après des débuts difficiles où il est descendu sans dommages à deux reprises, il remporte sa première victoire homologuée en collaboration avec deux autres pilotes le 26 juin 1917 contre un avion abattu sur la commune d’Hirsingen. Promu adjudant, il s’attaque à des ballons captifs allemands, les Drachen, et en incendie deux au mois de juin 1918, puis va clore son tableau de chasse en détruisant en collaboration un Rumpler C le 7 octobre 1918 à Burnhaupt, puis un autre biplace le 21 octobre sur Mulhouse.

Démobilisé en 1919, Il monte alors à Montrouge avec des amis d’enfance une affaire de fabrication de lames de scies et machines à scier, qui lui permet petit à petit de très convenablement gagner sa vie tout en effectuant régulièrement ses périodes de réserve dans l’armée pour continuer à s’entrainer à piloter.

En 1930, quand sa fortune personnelle le lui permet, il se lance dans l’aviation sportive et participe à plusieurs compétitions. Il va se faire un nom en remportant plusieurs courses de vitesse, dont la coupe Suzanne Deutsch de la Meurthe à bord de son Caudron-Renault C.460, parcourant les 2000 km du circuit à la vitesse moyenne de 389 km/h. Il est au point culminant de sa carrière sportive en 1935, en remportant la 3e place de la coupe Deutsch de la Meurthe mais en battant un record du monde sur 100 km dans sa catégorie, et en remportant plusieurs compétitions telles que les 12 heures d’Angers, le Deauville-Cannes-Deauville, la coupe Zénith et la coupe Michelin.

En 1939, il est élu Maire de Chamarande, dans l’Essonne, où sa famille avait une maison, devenant également conseiller général. Il est de nouveau mobilisé avec le grade de commandant : d’un excellent niveau en pilotage, il est classé pilote catégorie A et peut prétendre à servir dans un groupe de chasse. On lui confie alors le commandement du GC III/7, un groupe de réservistes volant sur Morane 406, un avion dépassé face aux Messerschmitt de la chasse ennemie. Le commandant Arnoux a beau se révéler comme un chef dynamique, force est de constater qu’à 45 ans il récupère beaucoup moins vite des fatigues des vols que ses pilotes qui sont 10 à 20 ans plus jeunes que lui. Dès le 10 mai 1940, premier jour de l’attaque allemande, il est descendu par le tir défensif des Heinkel 111 venus bombarder son terrain qu’il tentait d’intercepter mais parvient à se poser dans la nature. Il effectue de nombreuses autres missions jusqu’au 6 juin 1940, date de sa mort en combat aérien. A la tête d’une patrouille double de 6 appareils, vite réduite à 5 suite à un problème mécanique, il va rencontrer un groupe de Bf 109 volant à plus haute altitude. Alors qu’un Bf 109 solitaire tente de s’en prendre à un Morane, d’autres piquent sur le dispositif français et l’un passe devant l’avion du commandant Arnoux. Celui-ci pique pour le tirer, mais il ne voit pas une troisième patrouille de Bf 109 arrivant par derrière et ce malgré l’appel radio de son équipier, le capitaine André Houpeurt. Son Morane 406 n°132 codé « 2 » (N 452) est alors descendu et s’écrase à proximité de la départementale 36 près d’Angivillers dans l’Oise, à 15 km au nord-est de Clermont.

Palmarès de Maurice Arnoux

DateHeureEscadrilleAvion pilotéRevendiquéLieuNotesPertes allemandesHomologation
1 26-juin-17 N 49 Avion Hirsingen Avec MdL Hapedanne de Belville.
P1 17-sept-17 N 49 Avion Aspach Avec Sgt Butcher.
2 08-juin-18 SPA 49 Drachen Tagsdorff Citation OA - JORF 23 juil 1918 p.6346
3 26-juin-18 SPA 49 Drachen Ferrette Citation OA - JORF 26 août 1918 p.7537
4 07-oct-18 SPA 49 Rumpler C Burnhaupt Avec MdL Girard et MdL Simonin. Citation OA - JORF 11 jan 1919 p.508 "4e victoire"
5 21-oct-18 SPA 49 Biplace Mulhouse Avec S/Lt Bouyer, S/Lt Brétillon et Adj Hamot. Citation OA - JORF 3 fév 1919 p,1268 "5e victoire"