Pierre Wertheim

Pierre Wertheimer voit le jour en 1888 à Paris dans un milieu relativement aisé où son père exerce la profession de journaliste. Ce dernier, qui utilise le pseudonyme de Wertheim dans ses articles, en fera son patronyme officiel en 1923. Le jeune garçon, qui prend couramment le prénom de Pierre-Armand, obtient son baccalauréat mais s’avère de santé fragile : il sert à un poste administratif durant son service militaire de 1908 à 1910, puis se lance dans la profession de photographe de presse. A la mobilisation, il sert d’abord en tant qu’infirmier, puis comme soldat dans l’infanterie à partir de janvier 1915. Evacué pour raisons de santé en octobre 1915, il passe dans l’aviation et après son passage en école de pilotage va gagner l’escadrille SPA 84 en mars 1917 avec le grade de sergent. Après y avoir revendiqué 2 victoires non homologuées en 1917, il en remportera 5 autres officielles dans son escadrille qui participe à tous les combats de la division aérienne jusqu’à la fin de la guerre, étant lui-même descendu une fois le 9 août 1918 dans le no-man’s land d’où il revient à pied sous le feu ennemi. Promu au grade de lieutenant, il finit la guerre en tant que chef d’escadrille.

Démobilisé en 1919, il se lance en Finlande dans une affaire d’exploitation de bois, puis va gagner sa vie en tant qu’administrateur de sociétés. Capitaine de réserve, il est mobilisé en 1939 en tant qu’officier de renseignement au groupe de chasse I/3, où il recevra une citation pour avoir participé à la défense du terrain en s’improvisant tireur de DCA. Démobilisé après la campagne, il retourne à ses affaires privées et est décédé en 1971.