- Adjudant-chef Léon Vitalis
Nationalité française
- Breveté pilote militaire le 2 mai 1917 (brevet n°6230)
- Cité dans le communiqué aux armées du 18 novembre 1916
- Escadrilles C 46, N 67
- Né le 15/02/1890 à Lodève (Hérault)
- Mort le 17/08/1941 à Lodève (Hérault) (Mort naturelle)
Décorations
- Chevalier de la Légion d’Honneur
- Médaille Militaire
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Croix de Guerre
6 palme(s)
Profils
Léon Vitalis
7 victoires sûres, 1 victoires probables
Palmarès détaillé »
Marie Gaston Fulcran Léon Vitalis naît le 15 février 1890 à Lodève dans une famille très aisée dont le père est fabricant de draps et le grand-père a été député. Il bénéficie ainsi d’une éducation très soignée et entame des études, qu’il doit interrompre à 21 ans pour effectuer son service militaire. Incorporé en octobre 1911 au 7e régiment de cuirassiers, il y prend rapidement du galon en étant nommé brigadier au mois d’avril 1912. Mais il s’avère souffrir d’une malformation cardiaque qui le renvoie prématurément dans ses foyers au mois de septembre 1912 avec une réforme temporaire, qui devient définitive l’année suivante après avis d’une commission médicale.
Quand la guerre éclate il est volontaire pour participer à la défense de son pays mais sa réforme, par ailleurs confirmée en octobre 1914, l’y en empêche. Il parvient toutefois à s’engager à la Mairie de Bordeaux pour la durée de la guerre au mois de février 1916, et choisit pour arme l’aviation où il intègre l’école de tir des mitrailleurs de Cazaux dont il ressort deux mois plus tard pour gagner le 4 avril 1916 l’escadrille N 67 dans le secteur de Verdun, effectuant des sorties en tant que mitrailleur sur Nieuport biplace avec le grade de caporal.
C’est là qu’il obtient sa première victoire, qui lui est homologuée, contre un Fokker Eindecker descendu le 28 avril 1916. Il y gagne une réputation de fin tireur et à ce titre va être retenu pour intégrer l’escadrille expérimentale C 46, où il s’est d’ailleurs porté volontaire, le 21 mai 1916. L’unité vole sur les nouveaux Caudron R.IV, véritables petites forteresses volantes armées de deux tourelles chacune dotée de deux mitrailleuses mobiles. Affectée sur le front de la Somme, l’escadrille va y remporter un nombre important de victoires contre des chasseurs allemands alors en état d’infériorité sur le secteur. Léon Vitalis, promu au grade de maréchal des logis, va y remporter cinq victoires aériennes étalées de juillet à novembre 1916 en tant que mitrailleur arrière de son chef d’escadrille, le capitaine Le Cour Grandmaison. Ceci lui vaut l’honneur de figurer dans le communiqué aux armées du 18 novembre 1916.
Promu au grade d’adjudant en décembre 1916, il va être envoyé au repos avec son escadrille durant l’hiver pour participer à la bataille du Chemin des Dames en avril 1917, où les pertes de l’unité seront nettement plus lourdes, mais où il va néanmoins remporter sa 7e et dernière victoire le 14 avril 1917 dans un appareil piloté par son chef Le Cour Grandmaison, lequel va tomber au combat avec un autre équipage le 10 mai 1917. Gaston Vitalis va pour sa part devoir être évacué du front dans un grand état de fatigue en juillet 1917 et entamer une longue convalescence au cours de laquelle il est promu adjudant-chef. Diminué par ses problèmes cardiaques, il va proposer et obtenir d’être affecté comme moniteur à l’école de tir de Cazaux où il va en fait terminer la guerre, étant muté quelques jours avant l’armistice à l’escadrille HD 174 qui n’aura pas le temps d’être engagée au combat.
Démobilisé en 1919, il dirige un temps la draperie familiale avant de l’installer dans le Loiret où il va monter sa propre affaire. Tenant à rester dans la réserve où il est promu sous-lieutenant, il va être à l’origine de la création de l’association des as de 14-18 et s’attacher à rassembler des pilotes cités au communiqué dans un repas annuel. Toutefois, malgré ses grandes qualités de tireur que notent ses supérieurs, ses problèmes de santé vont conduire à sa radiation des cadres en 1936. Non mobilisé en 1939, il se réfugie à Lodève après la débâcle en 1940 où il va y décéder prématurément le 17 août 1941 à l’âge de 51 ans.
Sources
- Dossier individuel SHD n°1P 30 994/4