- Sous-lieutenant Charles Quette
Nationalité française
- Breveté pilote militaire le 17 mars 1917 (brevet n°5680)
- Cité dans le communiqué aux armées du 8 juillet 1918
- Escadrilles SPA 62, C 64
- Né le 19/05/1885 à Paris
- Mort le 5/06/1918 à Vierzy (Aisne) (Mort au combat.)
Décorations
- Médaille Militaire
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Croix de Guerre
7 palme(s)
Charles Quette
10 victoires sûres, 2 victoires probables
Palmarès détaillé »
Charles, Alfred Quette naît le 19 mai 1895 dans le 19e arrondissement de Paris dans une famille des classes laborieuses de la capitale, son père étant cordonnier et sa mère cartonnière. Le jeune garçon devient apprenti-mécanicien et n’a pas encore effectué son service militaire quand éclate la guerre.
Appelé le 19 décembre 1914, il est incorporé comme soldat au 89e régiment d’infanterie de Paris et est envoyé au front, mais le jeune homme va se montrer rétif à la discipline. Manquant à plusieurs appels, il est déclaré déserteur le 31 mars 1915 mais il se présente de lui-même à son unité trois jours plus tard. Il passe alors en conseil de guerre et est condamné à 2 ans de travaux publics pour désertion à l’intérieur en temps de guerre et usage de fausse permission. Restant à son régiment, les besoins en mécaniciens dans l’aéronautique militaire font qu’il y est muté le 1er juillet 1915, et, après un passage en école, est affecté le 24 octobre 1915 à l’escadrille N 38. Bien que mécanicien, il va effectuer des vols comme mitrailleur sur les Nieuport biplace, où il va se battre avec courage ce qui lui vaudra deux citations et une réhabilitation de sa condamnation.
Mais il va replonger dans les ennuis… Après un séjour dans un hôpital bordelais en octobre 1916 pour un poigné cassé, il s’octroie une nouvelle permission dans la capitale et est déclaré déserteur le 23 décembre 1916, arrivant en retard à son escadrille. Cependant les aviateurs sont bien plus tolérants de ces libertés que les fantassins et l’affaire n’a aucune suite, car il part immédiatement à l’école de tir de Cazaux, puis en école de pilotage d’où il sort en étant affecté dans la chasse à l’escadrille N 62 qu’il rejoint le 11 juin 1917 avec le grade de caporal.
Immédiatement il affirme ses talents de pilote de chasse en remportant sa première victoire le 22 juillet 1917, après un dur combat tournoyant. Promu sergent, il va rapidement augmenter ses succès en remportant 4 autres victoires en septembre. Promu adjudant en janvier 1918, il remporte son 6e succès en mars au moment des offensives allemandes et va se distinguer en étant le premier pilote à repérer l’emplacement de la « Grosse Bertha », la pièce d’artillerie à longue portée qui bombarde Paris, et qui sera neutralisée par un bombardement aérien. Il remporte 3 nouvelles victoires en mai et une autre le 4 juin, sa 10e homologuée. Mais le lendemain, il tombe en combat aérien lors d’un combat contre des Fokker D.VII. Le lendemain de sa mort arrive à l’escadrille une lettre l’informant de sa promotion au grade de sous-lieutenant, tandis que le communiqué aux armées l’honorera de manière posthume le 8 juillet 1918.
Sources
Dossier individuel SHD n°5YE 139.444