- Lieutenant David Putnam
Nationalité américaine
- Breveté pilote militaire le 17 octobre 1917 (brevet n°9328)
- Cité dans le communiqué aux armées du 0000
- Escadrilles SPA 156, SPA 38
- Né le 10/12/1895 à Boston (USA)
- Mort le 12/09/1918 à Limey-Remenauville (Meurthe-et-Moselle) (Mort au combat.)
Décorations
- Chevalier de la Légion d’Honneur
- Médaille Militaire
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Croix de Guerre
4 palme(s)
David Putnam
9 victoires sûres, 15 victoires probables
Palmarès détaillé »
David Endicott Putnam naît le 10 décembre 1895 à Boston (Massachusetts), dans une famille aisée de Nouvelle-Angleterre qui a donné un général à la guerre d’indépendance américaine. En 1917, le jeune homme de 22 ans est étudiant à l’université d’Harvard quand il décide par idéalisme, avant même d’être mobilisé dans l’armée américaine, de combattre pour les alliés.
Il voyage donc en France pour s’y engager dans l’aviation le 12 juin 1917 via la légion étrangère. Immédiatement dirigé vers les écoles de pilotage, il obtient son brevet de pilote le 17 octobre 1917 ainsi que le grade de caporal et, après avoir complété sa formation à l’école d’acrobatie de Pau, rejoint le 20 décembre sa première unité opérationnelle, l’escadrille SPA 94.
Il n’y reste pas longtemps car il est muté quelques jours plus tard dans une nouvelle escadrille en cours de constitution, la N 156, volant sur Nieuport 24 et 27. Le jeune américain idéaliste n’a aucun doute sur la justesse de la cause qu’il défend, et écrit à sa mère : « Il n’y a pas de question sur l’au-delà pour les hommes qui se donnent à une telle cause. Si j’y suis appelé, j’irai avec une certaine satisfaction et un sourire sur les lèvres. » Dès son arrivée, il montre de grands talents de pilote en descendant le 19 janvier 1918 aux commandes de son Nieuport un biplace ennemi qui tombe sur Nogent l’Abbesse. C’est la première victoire de son escadrille et il va être de pratiquement toutes les autres. Le 27 janvier, il en remporte une seconde alors qu’il est dans une patrouille menée par son chef d’unité et 2 autres pilotes. Bien que la N 156 reçoive le chasseur Parasol Morane AI à titre expérimental, Putnam ne l’utilise pas au combat et part au Groupement des Divisions d’Entrainement (GDE) le 1er février 1918 pour se transformer sur chasseur SPAD, à bord duquel il va reprendre la lutte et revendiquer pas moins de 10 victoires de février au 2 juin, dont seulement 3 lui seront homologuées. Promu au grade de sergent, il est muté le 2 juin 1918 à l’escadrille SPA 38 que dirige l’as Georges Madon et y revendiquera encore 11 victoires aériennes jusqu’au 15 juin 1918, mais dont seulement quatre lui seront homologuées, portant son score officiel à 9 victoires remportées au sein de l’aéronautique militaire française.
C’est à la fin du mois du mois de juin 1918 qu’il est récupéré par l’aviation américaine qui commence à entrer en activité sur le front et qui a besoin de cadres expérimentés dans ses rangs pour mener aux combat ses jeunes pilotes. Nommé chef du 134th Aero Squadron avec le grade de 1st Lieutenant, il est peu après dirigé vers le 139th Aero Squadron en tant que chef d’escadrille et y reprend la lutte, remportant 4 nouvelles victoires homologuées et une probable durant l’été.
Mais le 12 septembre 1918, lors de l’offensive finale de Champagne menée par les troupes françaises et américaines, il affronte en combat aérien l’as allemand Georg von Hantelmann à bord de son Fokker D.VII. David Putnam est descendu par ce dernier et s’abat sur la commune de Limey (Meurthe et Moselle). Il était à sa mort l’as des as américains en titre avec 13 victoires officielles ; enterré à Toul, sa dépouille est ensuite transférée au mémorial Lafayette de Marne-la-Coquette.