- Capitaine Roger Poupon
Nationalité française
- Breveté pilote militaire le 26 janvier 1917 (brevet n°5267)
- Cité dans le communiqué aux armées du 0000
- Escadrilles SPA 37
- Né le 1er/12/1888 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme)
- Mort le 12/09/1976 à Nice (Alpes Maritimes) (Mort naturelle)
Décorations
- Chevalier de la Légion d’Honneur
-
Croix de Guerre
5 palme(s)
2 étoile vermeil
2 étoile(s) d'argent
1 étoile(s) de bronze
Roger Poupon
8 victoires sûres (dont 1 drachens), 0 victoires probables
Palmarès détaillé »
Roger Poupon naît le 1er décembre 1888 à Clermont-Ferrand, dans une famille aisée de bijoutiers du Puy de Dôme où le jeune garçon grandit en recevant une éducation soignée qui lui permet d’obtenir une très bonne maîtrise de l’anglais, l’allemand et l’italien. Effectuant son service militaire de 1909 à 1911 au 10e régiment de chasseurs à cheval de Moulins où son niveau d’éducation lui permet d’être nommé maréchal des logis, il s’installe ensuite à Paris avant que la guerre ne le rappelle à l’activité.
Il se bat alors avec son régiment en Lorraine puis participe à la bataille de la Marne, et obtient le 13 octobre 1914 sa promotion au grade de sous-lieutenant en même temps que sa mutation au 3e régiment de chasseur. Il va combattre durant toute l’année 1915 dans ce régiment engagé sur le secteur de Verdun en mars puis sur la Somme en septembre, avant d’être engagé dans la bataille de Verdun au mois de mars 1916. C’est à ce moment qu’il effectue des démarches pour être intégré dans l’armée d’active, auxquelles l’armée répond favorablement, tout en demandant à être affecté dans l’aviation où il est également accepté en novembre 1916. Il gagne alors les écoles de pilotage dont il ressort breveté et affecté en avril 1917 à la N 37, une des escadrilles du GC 15.
Ses premières missions de combat ont lieu lors de la bataille du Chemin des Dames. Affecté ensuite sur la région de Verdun, il va connaître des débuts de chasseurs plutôt laborieux en ne remportant aucune victoire durant l’année 1917 durant laquelle il est promu au grade de lieutenant à l’automne. Au début de l’année 1918 le GC 15 est intégré à la Division Aérienne du général Duval et va être fortement sollicité lors des offensives allemandes de printemps où les combats vont se multiplier. Ce sera l’occasion pour le lieutenant Poupon de remporter ses premiers succès : tout en effectuant des missions de mitraillage des troupes allemandes, il descend un Drachen le 27 mars 1918, suivi quatre jours plus tard d’un chasseur Albatros D. Le 18 juin 1918 il est nommé à la tête de son unité dont il va obtenir le meilleur rendement si l’on en croit les notations de ses supérieurs, obtenant personnellement trois nouvelles victoires à la fin du mois de, suivis de deux autres en août et terminant par un 8e succès le 10 octobre 1918.
Restant à la tête de la SPA 37 après l’armistice alors qu’elle stationne en Allemagne avec les troupes françaises d’occupation, Roger Poupon va poursuivre sa carrière militaire en 1920 au 1er régiment d’aviation de chasse de Thionville. Sa bonne connaissance des langues étrangères va cependant rapidement lui valoir d’être affecté à la mission de contrôle aéronautique de Bulgarie durant l’année, puis en 1921 avec le grade de capitaine au poste de collaborateur du maréchal Foch et ce jusqu’à la mort de ce dernier en 1929. Promu commandant, il est affecté au Bourget au début des années 1930 et gagne ses galons de lieutenant-colonel en 1933. En 1935, il est nommé attaché de l’air à l’ambassade de France en Italie, un poste très sensible au moment où la Regia Aéronautica inquiète l’Europe avec ses succès en Espagne… Poupon, nommé colonel en 1937, va rester à ce poste jusqu’au 15 février 1940. Rentré en France durant la drôle de guerre, il va être détaché le 18 avril 1940 à la commission aéronautique du Sénat où il assistera à l’effondrement du pays.
Peu après l’armistice, le colonel Roger Poupon est mis en congé du personnel naviguant et, refusant de servir sous le gouvernement de Vichy, se retire dans sa propriété du Mont Dore. Ne recevant aucune fonction officielle, ni civile ni militaire, il se cantonne à ses affaires privées et va se marier à l’âge de 53 ans avec Mlle Geneviève Grojean qu’il épouse à Monaco le 27 juillet 1941. Au moment des combats de la libération, suivant l’appel du général de Gaulle demandant aux officiers d’active de rejoindre la résistance, il se met à disposition des FFI du Mont Dore mais ceux-ci ne font pas appel à ce vieil officier de maintenant 56 ans. Il en retire une certaine amertume et écrit alors au ministère de l’air de Paris fin 1944 pour proposer ses services, soulignant ses connaissances en langues et revendiquant de n’avoir eu strictement aucun lien avec le régime de Vichy. Il n’obtiendra pas satisfaction, et va être admis à la retraite le 20 septembre 1945. Il est décédé à Nice le 12 septembre 1976 à l’âge de 87 ans.
Sources
- Dossier individuel SHD n°1P 30 681/2