- Sous-lieutenant Ernest Maunoury
Nationalité française
- Breveté pilote militaire le 8 juin 1917 (brevet n°6872)
- Cité dans le communiqué aux armées du 0000
- Escadrilles SPA 152, C 64
- Né le 30/11/1894 à Saint-Clair-de-Halouze (Orne)
- Mort le 15/09/1921 à Cazaux (Gironde) (Accident de vol)
Décorations
- Chevalier de la Légion d’Honneur
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Croix de Guerre
7 palme(s)
1 étoile(s) d'argent
Profils
Ernest Maunoury
11 victoires sûres (dont 8 drachens), 0 victoires probables
Palmarès détaillé »
Ernest Jules Joseph Maunoury naît le 26 novembre 1894 dans le village normand de St Clair de Halouze (Orne), où ses parents possèdent une ferme. Le jeune garçon va grandir dans l’exploitation familiale en compagnie d’un frère cadet et se montrer plutôt doué à l’école, mais son adolescence est marquée par un drame, le décès de son père, qui l’oblige vite à seconder sa mère à la ferme.
Quand la guerre éclate, il n’a pas encore effectué son service militaire et se retrouve mobilisé le 8 septembre 1914 au 24e régiment d’infanterie de Bernay où il est vite nommé caporal au terme de ses classes. Il va être envoyé au front dans la Marne, puis en Artois au début de l’année 1915 où, promu sergent, il va être sérieusement blessé le 17 mai 1915 dans le secteur de Notre Dame de Lorette.
Reconnu inapte à l’infanterie au début de l’année 1916. Il est affecté à l’arrière au service auxiliaire mais cette situation ne lui convient pas et il se porte volontaire pour l’aviation. Il y est affecté le 1er juin 1916 en tant que mitrailleur ; formé à l’école de tir de Cazaux il est affecté à l’escadrille C.64 le 11 septembre 1916 et lors de sa première mission de guerre le 26 du mois, il descend un chasseur ennemi. Recevant une citation à l’ordre de l’armée, cette victoire ne lui apporte pas que des satisfactions car il est renvoyé à l’école de Cazaux, puis Pau, puis après un bref passage à l’escadrille de chasse N 80 (toujours en tant que mitrailleur) il va rester près de deux mois dans la réserve générale de l’aéronautique sans recevoir d’affectation, avant de finalement être accepté en école de pilotage le 20 mars 1917.
Il en ressortira breveté et affecté à l’escadrille N 152 dans les Vosges, un secteur calme où ses premiers mois au front à bord d’un Nieuport 24 vont être laborieux. Cependant, quand l’escadrille est mutée en Champagne au mois de juin 1918 pour faire face aux offensives allemandes, son tableau de chasse va décoller. Promu au grade de sous-lieutenant et Imitant le grand as de l’unité Léon Bourjade, il va enflammer un Drachen ennemi le 30 juin 1918 à bord de son SPAD. C’est principalement en collaboration avec ce dernier qu’il va remporter tous ses autres succès, terminant la guerre avec 11 victoires homologuées dont 8 ballons mais sans avoir l’honneur de voir son nom mentionné dans le communiqué aux armées qui cesse d’être émis le 11 novembre 1918 alors qu’il aurait dû y figurer pour ses 10e et 11e victoires obtenues le 1er octobre.
Désireux de rester dans l’armée comme officier d’active, son tableau de chasse lui permet d’obtenir son souhait et il quitte la SPA 152 à sa dissolution en 1919 pour être affecté le 28 juin 1920 au 3e régiment de chasse avec le grade de lieutenant. Sa carrière sera des plus courtes : il se tue le 21 septembre 1921 lors d’un exercice de tir sur la base de Cazaux, son SPAD se brisant en vol pour une raison inconnue.
Sources
- Dossier individuel SHD n°5YE 139.111