- Adjudant Charles Macé
Nationalité française
- Breveté pilote militaire le 14 mai 1917 (brevet n°6396)
- Cité dans le communiqué aux armées du 30 octobre 1918
- Escadrilles SPA 90
- Né le 5/04/1898 à Pau (Pyrénées atlantiques)
- Mort le 7/06/1919 à Haguenau (Bas-Rhin) (Accident d'avion.)
Décorations
- Médaille Militaire
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Croix de Guerre
8 palme(s)
1 étoile vermeil
Charles Macé
12 victoires sûres (dont 8 drachens), 3 victoires probables
Palmarès détaillé »
On sait peu de choses de la vie de Charles Macé, qui naît à Pau le 5 avril 1898. Comme la ville est un haut lieu des pionniers de l’aviation le jeune garçon est probablement fasciné par les aéroplanes. Élève à l’école primaire supérieure professionnelle Saint-Cricq de Pau, il réussit à 16 ans le concours d’entrée à l’École nationale d’Arts et Métiers d’Angers dont les épreuves écrites ont lieu au mois de juin 1914.
Moins de deux mois plus tard, la guerre éclate et sa scolarité dans cette prestigieuse école d’ingénieurs sera compromise. Si le journal officiel du 3 février 1915 avalise son admission à la 27e place, il n’assistera pas aux cours qui sont annulés car ces établissements sont transformés en hôpitaux militaires. Comme beaucoup d’élèves des Arts et Métiers, qui y sont par ailleurs encouragés par le gouvernement, Charles Macé, dès qu’il atteint l’âge légal, se porte volontaire dans l’armée pour la durée de la guerre en signant son engagement à la Mairie de Pau le 21 octobre 1915, étant incorporé au 21e régiment de dragons en tant que simple soldat.
Il va y servir pendant près de sept mois avant d’être muté au 53 régiment d’artillerie engagé à Verdun. Se portant volontaire pour l’aviation, il est accepté en écoles de pilotage au mois de mars 1917 et finit son apprentissage dans sa ville natale de Pau en y apprenant le maniement des avions de chasse.
Nommé caporal, puis sergent, il est alors affecté au mois d’août 1917 à l’escadrille N 90 en compagnie de son ami Jean Pézon qu’il a rencontré en école de pilotage. L’escadrille est basée en Lorraine dans un secteur très calme, mais les jeunes pilotes de cette escadrille vont faire preuve d’une motivation exceptionnelle pour l’action et vont aller prendre le risque d’attaquer les ballons captifs allemands, les Drachen, et se tailler ainsi un important tableau de chasse. Charles Macé n’y fera pas exception : après avoir ouvert son score contre deux avions ennemis le 27 mars 1918, ce qui lui vaut sa promotion au grade d’adjudant, il va remporter un 3e succès contre un biplace capturé dans les lignes françaises le 14 août puis se spécialiser dans la chasse aux Drachen. Il termine la guerre avec un total de 12 victoires homologuées dont 8 ballons, et va devenir avec son ami Jean Pézon le dernier as français mentionné dans le communiqué aux armées du 30 octobre 1918.
Resté dans l’armée en tant que militaire d’active, le jeune adjudant se passionne pour l’aviation commerciale naissante et rêve de participer aux grands raids de prestige qu’organise l’aviation française vers des destinations lointaines. Mais son simple grade de sous-officier lui barre bien des portes alors que l’aviation française ne sait que faire de ses officiers pilotes en surnombre. Il ronge son frein en réalisant des acrobaties sur son chasseur SPAD, dans son escadrille stationnant en Alsace. L’une d’elle se terminera tragiquement le 7 juin 1919 quand son appareil s’écrase après un virage à basse altitude, le tuant sur le coup.