- Adjudant Georges Hallberger
Nationalité française
- Breveté pilote militaire le 12 mai 1917 (brevet n°6378)
- Cité dans le communiqué aux armées du 0000
- Escadrilles SPA 153, N 79
- Né le 5/05/1893 à Montpellier (Hérault)
- Mort le 6/10/1984 à Poissy (Yvelines) (Mort naturelle)
Décorations
- Médaille Militaire
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Croix de Guerre
2 palme(s)
1 étoile vermeil
1 étoile(s) d'argent
1 étoile(s) de bronze
Georges Hallberger
5 victoires sûres (dont 2 drachens), 2 victoires probables
Palmarès détaillé »
Quand le jeune Georges Charles Emmanuel Hallberger voit le jour le 5 mai 1893 à Montpellier, il part d’un mauvais pied dans la vie car il est déclaré de père inconnu et prend le nom de sa mère, notée sans profession sur l’acte d’état-civil. Celle-ci va se marier avec M. Geille et la famille recomposée va s’installer à Bellegarde dans l’Ain, puis à Lyon. Le jeune Georges va pouvoir recevoir une certaine éducation puisqu’il exerce la profession de comptable à l’âge de vingt ans.
C’est aussi l’année où il doit effectuer son service militaire. Il est alors incorporé le 1er octobre 1913 au 26e régiment de dragons stationnant à Dijon, en tant que simple cavalier de 2e classe. Il s’y trouve toujours quand éclate la 1ere guerre mondiale et est immédiatement engagé avec son unité sur le front, d’abord en Alsace, puis en Champagne au mois de septembre où l’unité participe à la bataille de la Marne, avant de participer à la course à la mer dans le Nord et la Somme. Georges Hallberger, promu au grade de brigadier le 5 novembre 1914, se bat désormais en première ligne comme un fantassin : le 26e régiment de dragons se transforme de fait en régiment d’infanterie, en laissant ses chevaux à l’arrière et combat en Champagne de janvier à avril 1915. Après ce mois Georges Hallberger va être envoyé au dépôt de son régiment et y rester plus d’une année. Il retourne au front à Verdun en juillet 1916 en étant affecté au 8e régiment de campagne.
Se portant ensuite volontaire pour l’aviation, il entre en école de pilotage en mars 1917 pour en sortir breveté et être affecté le 12 août 1917 à l’escadrille N 79 stationnant dans l’Oise. Il est en fait rapidement muté à l’escadrille voisine, la N 153 qui partage le même terrain de Bonneuil. Promu au grade de maréchal des logis le 5 novembre 1917, il va percevoir un SPAD XIII au mois de décembre. Le 21 janvier 1918, la SPA 153 quitte le terrain de Bonneuil pour s’installer à Villeneuve-les-Vertus (Ouest de Châlons) dans le secteur de la IVème Armée, où elle va peu après former avec les escadrilles SPA 48, 94 et 155 le groupement de combat n°18, commandé par le capitaine Sabattier de Vignolle, groupement intégré à la 1ere division aérienne du général Duval.
Avec les offensives du printemps 1918 lancées par l’armée allemandes, les occasions d’affronter l’ennemi ne vont pas manquer. Pour Hallberger, les missions d’interdiction aérienne puis d’escorte de Breguet 14 se multiplient, tandis que son escadrille change constamment de terrain. Intervenant dans la Somme suite à l’offensive allemande lancé fin mars 1918, c’est au mois de juin, durant la 3e offensive allemande sur l’Aisne et la 4e sur le secteur de Noyon-Montdidier que le jeune pilote va remporter en quelques jours toute une série de succès, revendiquant 5 victoires dont 3 lui seront homologuées. Nommé adjudant le 1er août 1918, il va voler en Champagne à compter de septembre pour l’offensive finale de l’armée française. C’est là qu’il obtient ses deux dernières victoires homologuées, un Drachen le 14 septembre puis un biplace le 18 octobre.
Mais sa chance va tourner quelques jours avant l’armistice, le 8 novembre 1918. Aux commandes de son SPAD XIII (n°5004), il réalise une attaque au sol contre un nid de mitrailleuses ennemies près de Mézières et reçoit une balle dans l’épaule droite qui lui touche l’humérus. Il parvient à effectuer un atterrissage d’urgence près de Mazerny (Sud de Charleville) où il est sauvé par un équipier, le S/Lt Bourgeois, qui atterrit à côté pour lui porter les premiers secours. Évacué à l’arrière, sa blessure est très sérieuse puisqu’il va suivre un traitement dans plusieurs hôpitaux jusqu’au 26 juin 1920, où il est renvoyé dans ses foyers en étant réformé définitif n°1 et une pension d’invalidité de 60%. Son bras droit est en effet atrophié et paralysé.
De retour à la vie civile à Lyon, il va trouver un père le 2 décembre 1920, suite à l’arrêt de la cour d’appel de Lyon qui entérine son adoption officielle par son beau-père M. Geille. Son patronyme change désormais en Hallberger-Geille. En 1926, il se voit offrir un emploi administratif réservé aux mutilés de guerre en 1926 dans l’administration des régions libérées. Mais celui-ci est supprimé en 1928 et il est placé en disponibilité, attendant de nombreuses années avant de trouver un reclassement, son cas étant même évoqué lors d’une question au gouvernement à l’assemblée nationale. S’installant ensuite à Paris, il ne prendra aucune part à la seconde guerre mondiale en raison de son infirmité. Il s’éteint le 6 octobre 1984 à Poissy (Yvelines).
Sources
- Registre matricule Belley Classe 1913 n°1022