- Sous-lieutenant Fernand Guyou
Nationalité française
- Breveté pilote militaire le 17 février 1916 (brevet n°2697)
- Cité dans le communiqué aux armées du 0000
- Escadrilles SPA 37, N 93, N 15, N 49
- Né le 7/01/1891 à Champigny sur Marne
- Mort le 1er/09/1944 à Meknes (Maroc) (Inconnues.)
Décorations
- Chevalier de la Légion d’Honneur
- Médaille Militaire
-
Croix de Guerre
8 palme(s)
Fernand Guyou
11 victoires sûres (dont 2 drachens), 0 victoires probables
Palmarès détaillé »
Fernand Eugène Guyou naît le 7 janvier 1891 à Champigny sur Marne, dans une famille ni pauvre ni riche où son père est facteur. Le jeune garçon reçoit une éducation soignée et est un des rares élèves à quitter l’école en obtenant son certificat d’études. Sans doute par goût de l’aventure, il décide passés ses 18 ans en février 1909 de s’engager pour 4 ans dans l’armée au 2e régiment de Spahis qui participe aux opérations de conquête du Maroc. Il en ressort au terme de son engagement en février 1913 avec le grade de brigadier fourrier et plusieurs décorations, trouvant un emploi d’adjoint technique et se mariant en mars 1914.
La guerre le rappelle dans son régiment qu’il quitte aussitôt pour être muté au 46e régiment d’infanterie en tant qu’éclaireur monté, avec lequel il participe à la bataille de la Marne où il est blessé le 7 septembre 1914 par un éclat d’obus. Envoyé ensuite en Argonne où il est promu au grade de maréchal des logis, il est muté au 82e régiment d’infanterie en avril 1915 puis se porte volontaire pour l’aviation au il est accepté au mois de décembre suivant.
Il en sort breveté et affecté à l’escadrille N 49 de Belfort le 26 mai 1916, puis le 12 août 1916 part à la N 15 qui est engagée dans la bataille de la Somme. Il va y effectuer plusieurs combats et être blessé d’une balle dans l’épaule le 23 septembre 1916, qui l’enverra à l’hôpital pour plusieurs semaines. Après sa convalescence, il est affecté à l’aviation du Camp Retranché de Paris, une affectation de tout repos car aucun appareil ennemi ne se montre sur la capitale… Période qu’il met à profit pour accumuler des heures de vol, avant d’être muté à la N 93 le 25 août 1917, une unité regroupée avec trois autres pour former le GC 15.
C’est là qu’il remporte son premier succès officiel le 30 octobre 1917 en descendant un biplace dans la région de Verdun, qui lui vaut sa promotion au rang d’adjudant. Le GC 15 est ensuite amalgamée dans la Division Aérienne qui va être en première ligne pour faire face aux offensives allemandes du printemps 1918. L’occasion pour Guyou d’augmenter son score : il remporte une 2e victoire contre un Drachen le 30 mai 1918, qui lui vaut sa promotion au grade de sous-lieutenant.
Muté à la SPA 37, une autre escadrille du GC 15, il va régulièrement remporter d’autres succès, terminant par ses 10e et 11e victoires les 14 et 18 octobre 1918 respectivement. Malheureusement, la citation récompensant ses derniers exploits n’arrive qu’après l’armistice, le 25 novembre 1918, et l’honneur réservé aux as de plus de 10 victoires de voir leur nom mentionné dans le communiqué aux armées lui échappe car ledit communiqué cesse d’être émis après le 11 novembre… Guyou est privé de la gloire réservée aux as mais à d’autres soucis car il est touché par la grippe espagnole et doit être hospitalisé jusqu’au 10 décembre 1918.
Démobilisé en avril 1919, il trouve un emploi de pilote à la compagnie Franco-Roumaine qui devient le CIDNA, étant affecté sur la ligne Paris-Varsovie. Il devient ensuite dans les années 1930 représentant de la société Potez, puis directeur d’un garage et ouvre une école de pilotage prémilitaire.
Quand éclate la deuxième guerre mondiale, il est de nouveau mobilisé en tant que lieutenant de réserve et va prendre le commandement d’une section d’avions de liaison, puis être muté en Afrique du Nord peu avant l’attaque allemande pour être affecté dans une école de pilotage. Démobilisé le 1er août 1940, il s’installe à Meknès et ne rentre pas en France. Il décèdera à l’âge de 53 ans au Maroc le 1er septembre 1944 à Moulay Bousselham, un village de la côte atlantique près de la frontière avec le Maroc espagnol, pour une raison inconnue.
Sources
- Dossier individuel SHD 1P 30991/2