- Capitaine Maurice Gond
Nationalité française
- Breveté pilote militaire le 1er juillet 1916 (brevet n°3821)
- Cité dans le communiqué aux armées du 0000
- Escadrilles N 3 Roumaine
- Né le 21/05/1884 à Joigny (Yonne)
- Mort le 21/05/1964 à Asnières (Hauts-de-Seine) (Mort naturelle)
Décorations
- Chevalier de la Légion d’Honneur
-
Croix de Guerre
3 palme(s)
2 étoile(s) de bronze
Profils
Maurice Gond
6 victoires sûres, 0 victoires probables
Palmarès détaillé »
Maurice Roch Gond naît en 1884 à Joigny (Yonne) où son père sert dans la brigade locale de gendarmerie avec le grade de maréchal des logis, devenant plus tard officier. Suivant l’exemple de son père, le jeune Maurice s’engage dans l’armée à 18 ans et est incorporé au 5e régiment d’infanterie, servant en Afrique du Nord deux ans avant de revenir en garnison en France en 1904 où il obtient le grade de maréchal des logis. Après trois tentatives, il réussit le concours d’officiers et intègre l’école de cavalerie de Saumur en 1909.
Quand éclate la guerre, il est lieutenant au 30e régiment de Dragons et va servir au front à Sedan puis participer à la course à la mer. Rebuté par la guerre des tranchées qui rend les cavaliers inutiles, il se porte volontaire pour l’aviation et intègre l’escadrille N 67 fin septembre 1915 en tant qu’observateur, passant le mois suivant à la C 28 sur le même poste. En avril 1916, il est envoyé en école de pilotage où il est breveté sur chasseur Nieuport avec le grade de capitaine. Mais il ne gagne pas une escadrille du front : de la Réserve Générale qu’il a intégrée le 4 octobre 1916 il va être désigné pour servir à la mission militaire française envoyée en Roumanie, et chargée de mettre en place une aviation militaire roumaine. Gagnant le pays via la Russie en décembre 1916, il le trouve déjà en bonne partie envahi par les troupes allemandes et austro-hongroises. Il reçoit alors le commandement de l’escadrille de chasse N 3 qui doit défendre la capitale Bucarest avant que celle-ci ne tombe. Replié dans le nord du pays avec l’armée roumaine, il va combattre pendant huit mois sur le front sur Nieuport 11 et 21 et obtenir 6 victoires aériennes malgré des conditions matérielles très difficiles. C’est ce qu’indique la citation en date du 24 juillet 1917 qui lui attribue la légion d’honneur, précisant "6 victoires dont une le 23 juillet 1917"... Alors que le journal de marche de l’escadrille N 3 ne lui attribue que 2 victoires aériennes, une le 20 juillet, et une autre le 16 août. Il s’agit d’une erreur du journal officiel dont les rédacteurs n’ont pas été aidés par l’éloignement du front roumain, la confusion entretenue par les communiqués des armées russes et roumaines, ainsi que par le fait que le calendrier orthodoxe soit en retard de 13 jours sur le calendrier grégorien. Néanmoins, le journal officiel étant par définition... officiel, Maurice Gond a été inclus dans la liste des as de 14-18.
Victime d’une infection à l’œil en août 1917, il doit quitter le front roumain et rentre en France au mois d’octobre 1917 – juste avant que n’éclate véritablement le chaos de la Révolution russe – et va finir la guerre en tant qu’instructeur.
En tant que militaire de carrière il continue de servir après l’armistice, montant en grade et connaissant diverses affectations dans l’aviation, jusqu’en 1938 où il est mis en congé du personnel naviguant avec le grade de colonel. Rappelé à l’activité en 1939, il est nommé chef du centre d’instruction de bombardement à Caen. Démobilisé après la défaite, il se retire à son domicile à Asnières et est décédé en 1964.
Sources
Dossier individuel n°1P 20640/1