- Sous-lieutenant Pierre Gaudermen
Nationalité française
- Breveté pilote militaire le 11 novembre 1915 (brevet n°1943)
- Cité dans le communiqué aux armées du 0000
- Escadrilles SPA 68
- Né le 20/10/1882 à Paris (12e)
- Mort le 18/12/1948 à Paris (1er) (Mort naturelle.)
Décorations
- Chevalier de la Légion d’Honneur
- Médaille Militaire
-
Croix de Guerre
7 palme(s)
1 étoile(s) d'argent
Profils
Pierre Gaudermen
5 victoires sûres, 1 victoires probables
Palmarès détaillé »
Pierre, Gustave Gaudermen naît à Paris le 20 octobre 1882 dans une famille aisée de négociants en vins. Le jeune homme en grandissant devient un solide gaillard d’1m80, qui se passionne pour le rugby en jouant au Racing Club de France mais aussi pour les sports mécaniques puisqu’il devient représentant en automobiles et participe à diverses courses qui s’organisent ça et là durant la Belle Epoque. Effectuant son service militaire en novembre 1904 au 101e régiment d’infanterie de Dreux, il en est réformé pour une raison inconnue et retourne à la vie civile dès le mois de février 1905. Il va dès lors s’adonner à ses passions et voir son nom mentionné dans la presse sportive puis qu’il est sélectionné dans l’équipe de France de Rugby en 1905 ; de plus en 1908 il participe à une course automobile à Bologne en Italie. A l’aube des années 1910 il est toujours sur les terrains de rugby, mais en tant qu’arbitre.
A l’annonce de la mobilisation, malgré sa réforme, il se présente spontanément avec sa voiture personnelle au parc d’aviation n°1 de Chalais-Meudon et se porte volontaire pour être conducteur. Il est alors incorporé comme simple soldat et on le retrouve à l’escadrille V 24, avant d’être évacué à l’arrière au mois de mars 1915 puis réaffecté à l’escadrille MF 55 comme conducteur de voitures légères.
Il souhaite cependant servir au front et se porte volontaire pour intégrer une école de pilotage, ce qui lui est officiellement accordé le 9 mai 1915 où il devient élève-pilote. Il en ressortira breveté et promu au grade de caporal en janvier 1916, mais va se retrouver affecté à l’école de Buc pour y servir en tant que moniteur. Au mois de septembre 1916 il est affecté à sa demande à l’escadrille N 68 de chasse, en Lorraine, pour y effectuer ses premières missions sur le front. Le front de Lorraine étant particulièrement calme et les rencontres avec l’aviation ennemie limitées, Pierre Gaudermen témoigne de son désir de voir de l’action en effectuant des missions d’attaque au sol à bord de son chasseur Nieuport 17 qu’il fait équiper de trois mitrailleuses (une Vickers et deux Lewis sur l’aile supérieure). Promu adjudant, ce n’est que le 4 septembre 1917 qu’il parvient à remporter sa première victoire homologuée aux dépends d’un biplace. Passé sur chasseur SPAD, il en remporte une seconde le 5 février 1918 qui lui vaut sa promotion au grade de sous-lieutenant et termine la guerre avec 5 victoires homologuées à son tableau de chasse.
Démobilisé en mars 1919, il reprend le commerce en vins de son père et continue de participer à plusieurs courses de voitures, faisant tragiquement la une des journaux le 1er octobre 1922 quand au meeting auto de Gaillon sa voiture quitte la route et percute les spectateurs, faisant cinq blessés dont trois graves. S’impliquant dans la réserve où il est promu au grade de lieutenant, sa santé déclinante va le faire radier des cadres en 1930. Il réduit effectivement ses activités sportives automobiles durant les années 1930 mais reste impliqué dans le rugby en étant vice-président de la fédération française de ce sport. N’étant pas mobilisé durant la seconde guerre mondiale, il conserve ses responsabilités sportives jusqu’à son décès, survenu à Paris à l’âge de 66 ans le 20 décembre 1948.
Sources
- Dossier individuel SHD 1P 17845/1