- Adjudant Jacques Ehrlich
Nationalité française
- Breveté pilote militaire le 3 février 1917 (brevet n°6211)
- Cité dans le communiqué aux armées du 4 août 1918
- Escadrilles SPA 154
- Né le 5/10/1893 à Paris (10e)
- Mort le 10/08/1953 à Paris (9e) (Mort naturelle)
Décorations
- Médaille Militaire
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Croix de Guerre
10 palme(s)
Profils
Jacques Ehrlich
19 victoires sûres (dont 18 drachens), 1 victoires probables
Palmarès détaillé »
Jacques Louis Ehrlich naît le 5 octobre 1893 dans le 10e arrondissement de Paris dans une famille de confession juive dont le père est artisan fabriquant de chaussures. Le jeune homme va décider de s’engager volontairement dans l’armée le 29 mai 1913 et se retrouver simple soldat au 18e régiment d’infanterie de Pau où il acquiert sans doute une passion pour l’aviation en contemplant les appareils décollant régulièrement des nombreux terrains d’aviation autour de la ville. Quand la guerre éclate, il est envoyé au front et va passer près de deux années dans les tranchées, avant d’être muté en juillet 1916 dans un dépôt automobile, puis dans l’aviation en novembre 1916 où il s’est porté volontaire pour être pilote, en même temps que son frère ainé André qui va être affecté aux escadrilles du Camp Retranché de Paris. Jacques Ehrlich, nommé caporal, va pour sa part être affecté après sa formation à l’escadrille N 154 dès sa création au mois de juillet 1917.
C’est là qu’il va faire la connaissance du futur grand as Michel Coiffard dont il va devenir l’équipier. Les débuts des deux hommes sont laborieux et Ehrlich va être blessé par deux balles au bras gauche lors d’une attaque au sol conduite le 10 août 1917, qui l’immobilisera jusqu’au 18 novembre suivant où il sera promu sergent. Au mois de juin 1918, Coiffard l’entraîne dans ce qu’il voit être un tremplin pour la gloire qu’il convoite : la chasse aux Drachen, les ballons captifs allemands fortement défendus par la DCA. Accompagnant son chef dans ce qu’on serait tenté d’appeler une folie, il va obtenir en collaboration avec ce dernier un nombre impressionnant de victoires à un rythme record : il remporte la première le 30 juin 1918, sa 10eme le 24 juillet ce qui lui vaut de passer au communiqué aux armées du 4 août 1918, étant promu au grade d’adjudant. Il confesse au journaliste Jacques Mortane être tétanisé par la peur lors de ces attaques et toucher du bois pour espérer éviter d’être touché par la DCA…
Le 18 septembre 1918, après avoir incendié son 18e Drachen (qui constitue sa 19e victoire, ayant en outre abattu un avion) il est descendu par des Fokker D.VII de protection avec un de ses équipiers, l’as Paul Petit, qui va succomber à ses blessures. Ehrlich va s’écraser dans les lignes allemandes avec son SPAD où il sera fait prisonnier, mais ne le restera pas longtemps car la fin des combats est proche et il est libéré le 17 novembre 1918 en apprenant la mort de son chef Coiffard tombé au combat à quelques jours de l’armistice.
Démobilisé en 1919, il va se lancer dans les affaires en suivant les traces de son père et devenir industriel dans la fabrication de chaussures. Il est décédé à Paris en 1953.
Sources
Case matricule n°1363 Classe 1913, bureau de la Seine n°6 - Archives historiques de Paris