- Sous-lieutenant Robert Delannoy
Nationalité française
- Breveté pilote militaire le 18 juillet 1916 (brevet n°3962)
- Cité dans le communiqué aux armées du 0000
- Escadrilles SPA 80
- Né le 2/09/1890 à Roubaix (Nord)
- Mort le 24/12/1979 à Roubaix (Nord) (Mort naturelle)
Décorations
- Chevalier de la Légion d’Honneur
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Croix de Guerre
4 palme(s)
Profils
Robert Delannoy
7 victoires sûres, 1 victoires probables
Palmarès détaillé »
Robert, Joseph Delannoy voit le jour le 2 septembre 1890 dans une famille aisée de la ville de Roubaix dans le Nord, où son père exerce la profession de fabriquant. Le jeune garçon grandit dans un milieu privilégié et travaille dans l’affaire de son père, quand il est appelé en octobre 1911 pour effectuer son service militaire. Il est alors incorporé au 21e régiment de dragons stationnant à St Omer, où il va obtenir le grade de maréchal des logis. Libéré en novembre 1913, son retour à la vie civile ne sera que très court puisque la guerre le rappelle sous les drapeaux neuf mois plus tard.
Il ne va pas retourner à son ancien régiment, mais au 1er régiment d’artillerie qui se bat en Lorraine, passant au mois de novembre 1915 au 101e régiment d’artillerie lourde puis 107e, étant posté en Champagne. C’est à ce moment qu’il se porte volontaire pour l’aviation où il est accepté en février 1916, gagnant les écoles de pilotage dont il sort en décembre suivant pour être affecté à l’escadrille N 80, qui se forme à l’époque sur le terrain de Lyon-Bron.
La N 80 est affectée au début 1917 sur le terrain de Lhéry dans l’Aisne, en vue de sa participation à la Bataille du Chemin des Dames. La première mission de guerre du maréchal des logis Delannoy lui laisse un goût amer, puisqu’il ne peut empêcher le Farman de reconnaissance qu’il devait escorter avec le S/Lt Hay de Slade de se faire descendre par l’ennemi. Mais il va vite prendre sa revanche lors de la bataille où son escadrille est amalgamée avec les N 75, N 83 e N 86 pour former le GC 20. Recevant un des premiers SPAD, il va obtenir trois victoires homologuées en mai et juin 1917, puis une autre en juillet alors que le GC 20 se bat sur le secteur de Verdun.
Promu au grade de sous-lieutenant, la 5e victoire qu’il remporte le 15 décembre 1917 manque de peu de lui coûter la vie puisque le biplace qu’il tire à bout portant explose et brise l’hélice de son SPAD, qu’il parvient de justesse à poser dans les lignes françaises. Participant avec le GC 20 aux combats contre les offensives allemandes du printemps 1918, il va clore son tableau de chasse en remportant un doublé le 20 août 1918.
L’escadrille SPA 80 est ensuite dissoute peu après l’armistice en février 1919. Delannoy va être démobilisé au mois d’août suivant et s’installer sur la commune de Mouvaux pour y fonder une famille et y devenir négociant en charbons. Il va durant l’entre-deux guerres régulièrement accomplir ses périodes volontaires d’entrainement dans la réserve, si bien qu’il est considéré en 1939 comme mobilisable en tant que pilote de chasse. Ce n’est toutefois pas ce qui se produit : à 49 ans, il est affecté comme capitaine de réserve au 3e bureau de l’état-major de la VIIe armée française. Remplié à Limoges durant la débâcle, il y est démobilisé le 10 août 1940 et rentre dans ses foyers, se retirant à ses affaires privées. Il est décédé à Roubaix le 24 décembre 1979.
Sources
- Dossier individuel SHD n°1P 30 990/2