Pierre Delage

Pierre Delage naît le 19 août 1887 à La Coquille, un petit village de Dordogne où ses parents sont agriculteurs. Il effectue son service militaire de 1908 à 1910 au 108e régiment d’infanterie de Bergerac où, malgré un incident qui lui vaut un jour de prison, il sert avec application et est renvoyé dans son foyer en tant que soldat de 1ere classe. Installé à Paris l’année suivante, il y exerce la profession de maître d’hôtel.

La mobilisation l’affecte au 126e régiment d’infanterie où il va servir avec courage comme agent de liaison, étant grièvement blessé le 9 septembre 1914 ce qui lui vaut une citation à l’ordre de l’armée. Il retourne au front après une convalescence et se retrouve de nouveau blessé au visage en août 1915, ce qui lui vaut une perte de vision à l’œil gauche et une nouvelle citation. Volontaire pour l’aviation, il est accepté en école de pilotage en octobre 1916 et se retrouve affecté avec le grade de caporal à l’escadrille C 13 sur Caudron G.4 en juin 1917, effectuant des missions de réglage d’artillerie sur Caudron G.4, Sopwith 1A2 et Salmson 2A2, étant promu sergent, puis adjudant au mois de juin 1918.

Le 23 août 1918, il est muté dans la chasse à l’escadrille SPA 93 où il va connaître une carrière-éclair, en obtenant sept victoires aériennes homologuées au mois de septembre et octobre 1918 lors de l’offensive de la victoire lancée par l’armée française en Champagne et Lorraine, au sein de la 1ere division aérienne. Mais, le 4 octobre 1918, il tombe au combat contre des Fokker D.VII de chasse de la Jasta 17 contre lesquels il se bat à 2 contre 6, abattant un des ses adversaires avant de succomber à son tour.