Gustave Daladier

Gustave Victorin Daladier naît dans une famille d’agriculteurs le 23 mars 1888 à Villedieu dans le Vaucluse, non loin de Carpentras où est né quatre ans plus tôt son célèbre homonyme Edouard Daladier, futur député et président du conseil, qui lui est probablement apparenté sans qu’on en ait la certitude. Le jeune Gustave se destine à la carrière militaire et s’engage volontairement dans l’armée avant d’être appelé pour le service militaire, et va servir en Afrique du Nord, d’abord en Tunisie, puis au Maroc où il va se distinguer dans plusieurs combats.

Quand la guerre éclate en France, il est maréchal des logis fourrier au 4e régiment de Spahis et arrive en France avec son régiment, étant engagé dans la défense de Paris puis participant à la course à la mer où son régiment prend position dans la Somme. Mais, dans un front devenu statique où les cavaliers n’ont plus de raison d’être, le maréchal des logis-chef Daladier s’ennuie et se porte volontaire pour servir dans l’aviation, où il est accepté au mois de septembre 1915 en gagnant les écoles de pilotage. Il en ressort breveté et fin avril 1916 est affecté à l’escadrille N 73 sur chasseur Nieuport 11, qui stationne dans les Vosges.

Passant au détachement de chasse 516 qui va devenir l’escadrille N 93, il va y remporter sa première victoire aérienne homologuée le 14 avril 1917. Son tableau de chasse va s’étoffer de trois autres victoires avant que l’unité ne reçoive des SPAD en novembre 1917, alors qu’il est promu adjudant-chef. L’escadrille est ensuite intégrée à la division aérienne et va participer à de nombreux combats en 1918, où Gustave Daladier va porter son score final à 12 victoires et obtenir l’honneur du communiqué aux armées le 6 octobre 1918 à l’occasion de ses 10e et 11e succès.

Restant dans l’armée et promu lieutenant, il va servir comme instructeur à Istres jusqu’en 1922 date à laquelle il quitte l’armée et va obtenir une situation à la tête d’une exploitation agricole au Maroc, où il restera toute sa vie durant y compris après l’indépendance du pays. C’est là qu’il finit ses jours, décédant en 1974.