- Adjudant Pierre-Georges Blanc
Nationalité française
- Breveté pilote militaire le 31 décembre 1915 (brevet n°2232)
- Cité dans le communiqué aux armées du 0000
- Escadrilles N 31, C 47
- Né le 18/06/1887 à Chatignac (Charente)
- Mort le 25/04/1960 à Béziers (probablement) (Mort naturelle)
Décorations
- Médaille Militaire
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Croix de Guerre
5 palme(s)
1 étoile vermeil
Pierre-Georges Blanc
5 victoires sûres (dont 1 drachens), 0 victoires probables
Palmarès détaillé »
Pierre-Georges Blanc voit le jour le 18 juin 1887 dans le village charentais de Châtignac, à 20 km au sud d’Angoulême, dans une famille d’agriculteurs sans fortune particulière. Le jeune garçon, qui va grandir avec sa sœur Andréa de treize ans sa cadette, va perdre son père au début du siècle. Sa mère va alors prendre une exploitation agricole au village de Sainte-Marie. Devenu un solide gaillard d’une taille assez imposante si l’on en croit les photographies, Pierre-Georges, va quitter très tôt l’école communale sans obtenir ni même probablement tenter le certificat d’études. Il va devenir représentant de commerce et le 25 avril 1908 se marier à la mairie de Sully-sur-Loire avec Mlle Clémentine Recullé. Il partira ensuite effectuer son service militaire le 7 octobre 1908 pour se retrouver incorporé comme simple soldat de 2e classe au 131e régiment d’infanterie stationné à Orléans. Il en ressort deux années plus tard avec un certificat de bonne conduite et s’installe ensuite à Paris où il va exercer le métier de mécanicien-électricien.
Son mariage va apparemment battre de l’aile puisqu’il est noté comme étant célibataire quand survient la première guerre mondiale. Il est immédiatement mobilisé au 50e régiment d’infanterie de Périgueux le 2 août 1914 et combattre avec son unité en Belgique, puis sur la Marne avant d’être envoyé en Champagne, puis dans l’Artois jusqu’au 3 juillet 1915 où il est accepté dans l’aviation où il s’est porté volontaire.
Il gagne alors les écoles de pilotage dont il sort breveté sur avion de chasse Nieuport et promu au grade de caporal, étant affecté le 2 février 1916 dans la Réserve Général d’Aviation comme tous les pilotes dans l’attente d’une affectation en unité opérationnelle. Mais le sort en décide autrement pour Pierre-Georges Blanc : le 23 février, il manque son atterrissage au retour d’un vol d’entraînement. On le retire de l’épave de son appareil victime d’une commotion cérébrale et de multiples contusions, qui nécessitent son hospitalisation jusqu’au 2 juillet 1916 date à laquelle il peut finalement rejoindre sa première escadrille opérationnelle.
Celle-ci sera la C.47, une escadrille de corps d’armée équipée de Caudron G.4 bimoteurs. Une décision qui peut paraître surprenante pour un pilote entraîné au Nieuport de chasse... Mais alors âgé de 30 ans et peut-être jugé plus tout jeune pour ce métier. Il rejoint son unité qui stationne dans l’Oise et où sert alors le futur as des as de la chasse, le caporal René Fonck qui y a déjà remporté une victoire homologuée et deux probables. Peut-être que l’exemple de ce dernier le pousse à rechercher le combat avec l’ennemi ? Toujours est-il que, promu sergent le 26 août 1916, il va le 20 octobre se faire attaquer par trois chasseurs allemands. Son avion criblé de balles, il va se battre avec courage et si une source mentionne qu’un des assaillants est descendu, on n’en trouve pas de trace d’homologation. Son avion en lambeaux, il parviendra néanmoins à revenir à sa base.
Récompensé par une citation à l’ordre du corps d’armée, il va quitter son escadrille le 13 février 1917 pour être hospitalisé à l’hôpital de Châtellerault. La raison de ce séjour est inconnue, mais probablement les séquelles de sa chute de l’année dernière, dont il garde une fracture à la jambe droite jamais totalement rétablie. Il sort assez vite de l’hôpital car il intègre l’escadrille N 31 le 2 avril 1917, stationnant dans la Marne. Il y réalise ses premières missions de chasseur et va remporter sa première victoire aérienne un mois plus tard, le 6 mai 1917, contre un biplace abattu près de Reims en collaboration avec deux autres pilotes. Il récidive un mois plus tard le 2 juin 1917, en collaboration avec un équipier, en contraignant un autre biplace à se poser dans les lignes françaises où son équipage est capturé.
Promu au grade d’adjudant à la fin du mois de juin, il part le mois suivant se former au pilotage du chasseur SPAD VII. Il doit cependant à la fin de son stage subir une courte hospitalisation suite à ses problèmes de santé récurrents, et revenir dans son unité aux commandes du nouveau chasseur. Il y reprend la lutte et va remporter trois nouvelles victoires au mois d’octobre 1917, portant son score à cinq et faisant de lui un as, mais qui ne connaîtra jamais la gloire du communiqué car celui-ci est depuis peu réservé aux pilotes ayant abattus dix ennemis.
Il n’augmentera plus son score après cette date : terminant l’année à la SPA 31, il est muté le 12 février 1918 à la SPA 154, une autre escadrille du GC 11 qui va remporter de nombreuses victoires lors des offensives allemandes de 1918. Jean-Georges Blanc, sans doute fatigué des combats et miné par les séquelles de sa chute d’avion du 23 février 1916, quitte définitivement le front le 12 mai 1918 pour devenir pilote réceptionnaire au SFA de Buc.
Probablement démobilisé peu après l’armistice, il va s’établir dans la ville de Béziers où ses problèmes de santé vont le rattraper. Sa chute du 23 janvier 1916 lui a occasionné une double fracture jamais totalement rétablie, qui lui a occasionné une réduction d’un centimètre et demi de la jambe droite. Il est alors proposé à la réforme n°1 (temporaire) avec pension de 30 % par une commission médicale le 24 février 1920, l’année où lui est attribuée la croix de chevalier de la légion d’honneur par décision ministérielle. En 1921, bien qu’affecté dans la réserve au 31e régiment d’aviation, il passe au service auxiliaire sur proposition de la commission de réforme, avec sa pension d’invalidité maintenue. A la fin de l’année, il est muté au 3e groupe des ouvriers d’aviation, et malgré sa demande d’être maintenu dans le service armé, il va être radié du personnel naviguant pour inaptitude physique le 1er août 1923. Placé sans affectation dans la réserve en 1927, il va être dégagé de toute obligation militaire en 1936 et ne servira pas sous les drapeaux durant la seconde guerre mondiale. Il s’éteint le 25 avril 1960 dans sa ville Béziers.
Sources
- Registre matricule Périgueux Classe 1907 n°266