Paul Guérin

Fils d’une famille d’artisans de la région de Tours, Paul Guérin s’engage volontairement dans l’armée en mars 1913 et sert comme simple soldat au 119e RI de Courbevoie quand survient la guerre. Il participe aux premiers engagements et subit une blessure à la nuque au mois d’octobre 1914, l’éloignant du front pour une année. De retour au combat en novembre 1915, une nouvelle blessure en juin 1916 le renvoie à l’arrière. C’est là qu’il obtient son passage dans l’aviation. Après avoir suivi son cursus dans diverses écoles, il gagne l’escadrille N 81 des lévriers en juin 1917, où il va remporter 5 victoires aériennes homologuées, dont une contre un ballon, en l’espace d’un an. Muté à la SPA 153 en juillet 1918, il devient instructeur au mois d’octobre 1918 et sera démobilisé en août 1919, avec le grade de sergent.

Après avoir trouvé un emploi d’ouvrier dans une usine d’aviation, il décide de se rengager dans l’armée en 1924 en tant que sergent-mécanicien. Déclaré inapte au personnel naviguant, son statut d’as de l’aviation lui permettra de passer outre avec l’aval de sa hiérarchie et il va servir comme pilote de chasse dans les unités participant à l’occupation de la Rhénanie, et ce jusqu’en 1932 où ses problèmes médicaux le contraignent à abandonner le service, avec le grade d’adjudant-chef. Poursuivant néanmoins ses périodes d’entraînement dans la réserve, il est mobilisé brièvement en 1939 avant d’être renvoyé dans ses foyers pour ses problèmes de santé, qui vont s’aggraver et conduire à son décès le 18 décembre 1940.