- Sous-lieutenant Jules Covin
Nationalité française
- Breveté pilote militaire le 18 janvier 1915 (brevet n°661)
- Cité dans le communiqué aux armées du 0000
- Escadrilles N 31, R 213, F 52, C 9
- Né le 19/10/1885 à Saint-Saulve (Nord)
- Mort le 21/03/1918 à Beaudrieux (Aisne) (Mort au combat)
Décorations
- Chevalier de la Légion d’Honneur
- Médaille Militaire
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Croix de Guerre
7 palme(s)
Jules Covin
6 victoires sûres, 1 victoires probables
Palmarès détaillé »
Jules, Charles, Constant Covin naît le 18 octobre 1895 dans la commune de St Saulve (Nord), issu d’un milieu modeste dont la mère est ménagère et le père sergent au 125e régiment d’infanterie de ligne à Valenciennes. Il quitte vraisemblablement le Nord car en 1914 son père est domicilié à Boulogne sur Seine. Le jeune Jules à son entrée dans la vie active devient apprenti-mécanicien et quand éclate la guerre il n’est âgé que de 18 ans, n’a pas encore fait son service militaire et n’est pas mobilisé. C’est alors qu’il décide de s’offrir sur ses deniers personnels des cours de pilotage et obtient le 19 novembre 1914 son brevet de pilote civil sur Caudron. Muni de ce précieux document, il part à Lyon contracter un engagement volontaire auprès du 3e groupe d’aviation, déclarant exercer la profession d’aviateur ! Il est aussitôt dirigé vers les écoles militaires de pilotage dont il sort breveté en janvier 1915.
Affecté à l’escadrille C.9, il effectue ses premières missions dans la région de Nancy jusqu’au mois d’avril 1916 où il est muté au service de fabrication des avions le mois suivant. Il le quitte le 2 juillet 1916 pour gagner l’escadrille MF 52 aux commandes d’un Caudron R.IV, puissant appareil d’escorte avec lequel il va survivre à l’attaque d’un groupe de chasseurs allemands le 10 novembre 1916 en abattant l’un d’eux. Légèrement blessé durant le combat, Covin va connaître un bref séjour à l’hôpital puis être muté à l’escadrille R 213 le 25 décembre 1916. Combattant dans la Somme, il va à bord de son Caudron R.IV remporter avec ses mitrailleurs une seconde victoire le 26 janvier 1917, qui lui vaudra sa mutation dans une escadrille de chasseurs monoplaces.
Après une formation, il est affecté à l’escadrille N 31 au début du mois d’avril 1917, réalisant ses premières missions sur SPAD dans les Flandres durant l’été, puis de Reims pour l’attaque de la Malmaison en septembre 1917, où il obtient le 23 du mois sa 3e victoire homologuée. Le 24 octobre il contraint un biplace ennemi à se poser dans les lignes françaises, puis le 30 janvier 1918 il devient un as en collaborant à la destruction d’un chasseur venu s’en prendre à un ballon captif français. Le 3 février 1918 il remporte sa 6e victoire aux dépends d’un des nouveaux Fokker Triplans.
Ce sera aussi la dernière : le 21 mars 1918, au premier jour de l’offensive allemande dans la Somme, il attaque avec deux équipiers un groupe de biplace ennemis dans la région de Reims et est grièvement blessé par le tir défensif de l’un d’eux, ayant la force de ramener son appareil dans les lignes françaises où il expire peu après.
Sources
- Fiche matricule archives départementales du Rhone (n°1648 classe 1914).